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conclave inter-libyen, à Genève, ce lundi : Alger et Le Caire mettent leur poids

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La mise en œuvre de l’accord proposé par les Nations unies (ONU), sur la crise libyenne, et la cadence accélérée que devront connaître les négociations sur les points additifs devant accompagner l’accord en question, entre les acteurs libyens, est «une urgence» pour Alger et Le Caire, en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale pour la gestion de la l’étape transitoire en Libye.
Les acteurs libyens, engagés dans le processus de dialogue sous l’égide de l’ONU, se retrouveront à Genève, lundi prochain, pour la reprise des discussions, notamment sur les annexes devant accompagner l’accord, et ce, en vue de la mise en place du gouvernement libyen d’union nationale. Au terme des discussions entre le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine (UA) et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, et le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, jeudi dernier, au Caire, les deux hommes ont «convergé» sur le dossier libyen. En plus, pour ces deux responsables, de l’urgence de la mise en œuvre de l’accord, proposé par les Nations unies et l’accélération des négociations sur les annexes devant accompagner cet accord, en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, en Libye, il a été aussi question d’un commun appel, de Messahel et Choukri. Alger et Le Caire ont appelé, en cas d’échec des négociations entre les acteurs libyens, «à situer les responsabilités et à prendre des sanctions contre tous ceux qui entravent le processus», ont-ils précisé, avant d’indiquer «comme recommandées par les Nations unies». C’est en marge de la cérémonie de l’inauguration du nouveau Canal de suez, jeudi dernier,  que les discussions entre Choukri et Messahel ont eu lieu et, la veille, Abdelkader Messahel a pris part, dans la capitale égyptienne, à la réunion de la commission ministérielle de la Ligue arabe, de l’initiative arabe de paix au Proche-Orient. Le chaos qui s’est propagé en Libye, fauchant de plus en plus de victimes, depuis l’avènement de la crise politico-institutionnelle et sécuritaire dans le pays, dès la chute du régime du défunt Mâamar El-Ghuedafi, le pays s’enlise pour atteindre le point de non-retour. Le pire scénario qui guette les Libyens est de voir l’éclatement de leur pays, et l’enracinement des entités à travers l’ensemble des territoires libyens, traduisant ainsi «le désordre constructif», après l’intervention de l’Otan dans la crise libyenne, de 2011, joué par l’Otan. Le cours des évènements sur le terrain, avec la poursuite des combats entre les frères libyens, a ouvert grande porte à la présence des groupes terroristes, dont Deach, présentant des risques majeurs sur le voisinage libyen, pour ne citer que la Tunisie. Les autres victimes du chaos, qui règne en Libye, sont les désespérés de diverses origines, notamment africaines, qui se noient en Méditerranée, bien avant d’atteindre les rivages sud de l’Europe, l’eldorado européen qu’on leur a longtemps miroité. Ils sont plus de 2 000 hommes, femmes et enfants à avoir perdu la vie en mer, en tentant de rejoindre les côtes italiennes ou grecques, depuis janvier dernier, selon les dernières donnes de l’Organisation internationale pour les migrants. La dernière en date, lopération menée, jeudi passé, par deux bateaux humanitaires ayant permis de sauver plus de 600 migrants à bord d’un bateau de pêche parti de Libye. Les migrants venaient principalement de Syrie, d’Érythrée et du Bangladesh. Si avant la Libye était un pays qui offrait de l’emploi à des millions de migrants, le chaos assure une mort certaine, pour les Libyens comme pour les migrants.  Le conclave sous l’égide de l’ONU, prévue lundi prochain à Genève, entre les acteurs libyens, est un rendez-vous qui devra marquer la relance de la dynamique inter-libyenne, en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale. Une étape, l’ultime d’ailleurs, en mesure de faire voir au peuple libyen la lueur du bout tunnel, dans lequel ils sont plongés, depuis plus de quatre ans. N’ignorant nullement que des desseins inavoués visent leur pays, notamment de le voir éclater en plusieurs entités, les acteurs libyens, engagés dans le processus onusien, sont devant leur responsabilité historique.  Les convoitises qui ont été à l’origine de la précipitation de l’effondrement des institutions dans ce pays, notamment après l’intervention de l’Otan, dans la crise libyenne survenue 2011,  de nature économique et géo-politico-stratégique, les risques d’intervention étrangère dans le pays demeurent d’actualité. Même si, d’une manière sporadique, les responsables libyens expriment le refus de toute opération militaire étrangère en Libye, la formation d’un gouvernement d’union nationale peut contribuer, fortement, à éloigner ce spectre qui pèse sérieusement sur le pays, sur fond du chaos qui y règne.
Karima Bennour

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