Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga a déclaré, en marge du Colloque national sur le défunt Président Houari Boumédiène, qui s’inscrit dans le cadre de la célébration du 44e anniversaire de la commémoration de la mort du 2ème président de l’Algérie indépendante, que ce dernier « est toujours présent parmi les Algériens, et ses idées sont une source d’inspiration pour les élites et les intellectuels ».
Le MM a indiqué lors de ce Forum, que « Houari Boumédiène était un homme d’État avec la détermination d’une nation. Nous nous souvenons aujourd’hui de cet homme fidèle à son pays et à son peuple, cet homme qui a vécu le fléau de la pauvreté et n’a pas cédé à l’oppression de l’agresseur, était résolu dans le leadership et la persévérance. Il était imprégné de l’héroïsme des hommes dès son enfance. Il n’a pas non plus hésité à répondre à l’appel de la Révolution, il était donc le moudjahid, le chef et le sauveur ». Le ministre a ajouté que feu Houari Boumédiène incarnait la construction. Il a combattu la pauvreté et l’ignorance, et distribué des terres. Et il s’occupait du paysan, de l’ouvrier et de l’étudiant, assurant sécurité, bonheur et tranquillité. Il défendait les causes justes dans le monde, qui faisaient de l’Algérie une destination pour les révolutionnaires. Il était un compagnon de la Palestine, oppressant ou opprimé. Dans le même contexte, il a expliqué qu’aujourd’hui, « le monde entier se lève pour saluer feu président Houari Boumédiène, pas seulement les Algériens », soulignant que l’Algérie d’aujourd’hui est « décidée à aller vers l’avenir et à construire un État qui ne disparaît pas avec la disparition des hommes ». Le ministre des Moudjahidine a également affirmé, dans un contexte connexe, que le président de la République « renouvelle son plein engagement à nationaliser la mémoire et à obtenir l’immunité collective, tout en honorant les sacrifices d’hommes héroïques. Le devoir patriotique nous appelle à protéger notre histoire », a-t-il conclu. Par ailleurs, une cérémonie de recueillement à la mémoire du défunt a été organisée, hier, au cimetière d’El-Alia à Alger. À cette occasion, Laïd Rebiga, accompagné de la veuve du défunt président, de ses compagnons de lutte, des représentants des autorités locales et de jeunes scouts du mouvement des Scouts algériens (SMA), a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du regretté Boumédiène, et a lu la Fatiha.
Anissa Boumédiène : « Il détestait le chaos et il aimait l’ordre »
Présente au Centre international de conférences, Anissa Boumédiène, la veuve de Houari Boumediene, a déclaré que « Le défunt président détestait le chaos, il aimait l’ordre. Il avait une très forte volonté ». Elle a également ajouté : « Il a tout supporté sans se plaindre, ne s’est jamais soucié du côté financier. Son souci était de protéger et de parler au paysan. C’était un homme loyal et il aimait improviser dans ses discours ». Et de poursuivre : « Boumédiène voulait construire un État fort basé sur le développement. Il a été courageux lorsqu’il a décidé de nationaliser les hydrocarbures. Les pays producteurs de pétrole ont eu peur de franchir ce pas. Le regretté a montré son courage politique, il n’a pas eu peur des conséquences ». À propos de sa mort, la veuve du défunt a révélé : « Les médecins nous ont dit qu’il avait un rhume. Après 40 jours, il est décédé et sa mort a été un choc pour tout le monde. Je pouvais voir le défunt à travers les yeux des jeunes, à travers notre Armée populaire, je voyais la tristesse dans les rues et dans différentes villes. Boumédiène restera présent dans les cœurs. Comme Boumédiène était fidèle aux démunis et aux pauvres, que Dieu comble ton ame de Sa Clémence, Boumédiène ».
Hamid Si Ahmed