L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a condamné « avec la plus grande fermeté » la décision de l’entité sioniste d’approuver la construction de 764 nouvelles unités de colonisation, ainsi que l’annonce d’un projet visant à ériger 17 nouvelles colonies supplémentaires dans la Cisjordanie occupée au cours des cinq prochaines années. Pour l’Organisation, ces projets s’inscrivent dans une stratégie assumée d’annexion, d’expansion territoriale et d’imposition d’une souveraineté illégale sur la terre palestinienne occupée.
Dans un communiqué, l’OCI a rappelé que la politique colonialiste menée par l’entité sioniste constitue « un crime de guerre et une violation flagrante du droit international », en contradiction directe avec les résolutions pertinentes des Nations unies — notamment la résolution 2334 du Conseil de sécurité — mais aussi avec l’avis consultatif de la Cour internationale de justice. Elle a, une nouvelle fois, exhorté la communauté internationale, et en particulier le Conseil de sécurité, à assumer ses responsabilités et à imposer des mesures immédiates pour mettre fin aux crimes et violations perpétrés contre le peuple palestinien, sa terre et ses lieux sacrés.
Nouvelle incursion de colons à Al-Aqsa
Sur le terrain, la tension à El-Qods continue de s’aggraver. Jeudi matin, 348 colons sionistes ont de nouveau envahi les esplanades de la mosquée Al-Aqsa depuis la porte des Maghrébins, sous la protection de la police de l’occupation. L’information, rapportée par l’agence palestinienne Wafa, cite les données du Département des waqfs islamiques de la ville occupée. Les colons ont mené des rondes provocatrices dans les cours du site sacré et y ont effectué des rituels talmudiques, dans une démarche perçue comme une provocation délibérée et une remise en cause directe du caractère islamique de la mosquée. Depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza et la Cisjordanie en octobre 2023, les forces d’occupation ont radicalement renforcé leurs pratiques répressives aux abords d’Al-Aqsa et dans les accès de la vieille ville d’El-Qods. Les restrictions imposées aux fidèles palestiniens se sont multipliées : barrages renforcés, fouilles humiliantes, entraves systématiques à la circulation. Une stratégie claire se dessine : affaiblir la présence palestinienne dans la ville sainte et poursuivre la politique de judaïsation d’El-Qods, au mépris du droit international.
Entraves à la liberté de culte
Des milliers de Palestiniens de Cisjordanie sont désormais empêchés d’accéder à El-Qods pour prier à la mosquée Al-Aqsa. Leur entrée dans la ville est conditionnée par l’obtention de permis spéciaux délivrés de manière arbitraire par les autorités de l’occupation, qui contrôlent l’ensemble des checkpoints encerclant la cité. Les incursions quotidiennes des colons dans l’esplanade — à l’exception du vendredi et du samedi — s’effectuent en deux sessions, le matin et l’après-midi, toujours sous escorte militaire. Les autorités religieuses palestiniennes dénoncent une entreprise méthodique visant à modifier le statu quo historique de la mosquée et à instaurer un partage temporel de l’espace sacré, en violation directe des accords existants. Dans un contexte marqué par l’escalade militaire à Ghaza, l’intensification des opérations coloniales en Cisjordanie et la pression croissante sur El-Qods, les organisations palestiniennes comme les instances internationales multiplient les alertes.
Elles avertissent que la politique expansionniste de l’entité sioniste, si elle se poursuit, pourrait conduire à une déstabilisation encore plus profonde de la région et à une remise en cause totale des droits des Palestiniens, tant sur leur terre que dans leurs lieux de culte. La situation à El-Qods et en Cisjordanie occupée demeure l’un des foyers les plus sensibles d’un conflit dont les implications humanitaires, politiques et religieuses continuent de s’étendre.
M. S.














































