Les résistants palestiniens poursuivent leur opposition déterminée aux forces de l’occupation sioniste à travers des affrontements armés et l’utilisation d’explosifs artisanaux, malgré les vastes opérations d’incursion et d’arrestation menées par les troupes israéliennes, notamment à Jénine.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces de l’occupation ont envahi la ville de Tarqumya, à l’ouest d’El Khalil, en Cisjordanie occupée. Peu avant, elles avaient quitté la localité de Meithalun, au sud de Jénine, après avoir arrêté deux jeunes Palestiniens. Par ailleurs, un engin explosif a ciblé une patrouille israélienne à Silat Al-Harithya, au nord-ouest de Jénine. Des affrontements intenses se poursuivent dans le camp de réfugiés de Jénine, où l’armée de l’occupation a imposé un couvre-feu strict et procédé à l’arrestation de plusieurs Palestiniens dans différentes régions de la Cisjordanie. À Jénine même, les soldats israéliens ont pris d’assaut plusieurs maisons, y compris celle du prisonnier Zakaria Zubeïdi, arrêtant son fils et sa fille. Leur libération est attendue dans le cadre d’un échange de prisonniers entre l’occupation et le Hamas. Des menaces ont été proférées par les forces de l’occupation à l’encontre de la famille Zubeïdi, leur interdisant toute célébration en cas de libération. Simultanément, des affrontements ont éclaté dans la ville de Bourine, au sud de Naplouse, où les forces israéliennes ont fait face à une résistance locale. Le camp d’Al-Arroub, au nord d’El-Khalil, a également été le théâtre d’une incursion israélienne. Les résistants palestiniens ont riposté avec vigueur face aux troupes de l’occupation. Par ailleurs, des quartiers du nord de Naplouse ont subi des attaques similaires, tout comme la ville de Qalqilya, où un jeune homme, Issa Fayed, fils du prisonnier Saed Fayed, a été arrêté. Ce dernier devrait être libéré dans la journée, après 22 années de détention. Les incursions israéliennes, qui se multiplient dans les différentes régions de la Cisjordanie occupée, sont systématiquement confrontées à une résistance croissante. La branche militaire du Jihad islamique, les Saraya El-Qods, a revendiqué la réussite de ses combattants à faire exploser un engin dirigé de type « Sijil » contre une unité d’infanterie israélienne dans le secteur d’Al-Damaj. Elle a confirmé la poursuite des confrontations avec les forces terrestres et les véhicules blindés de l’occupation, utilisant des salves de balles et des explosifs. Selon les Saraya El-Qods, des pertes ont été infligées aux forces israéliennes. Dans ce contexte de tension accrue, la résistance palestinienne réaffirme son engagement à défendre la population et les territoires face aux agressions sionistes incessantes, marquant un tournant dans la lutte pour la justice et la libération en Cisjordanie occupée.
Un responsable palestinien met en garde contre un scénario de Ghaza à Jénine
Le vice-gouverneur de Jénine, Mansour Al-Saâdi, a tiré la sonnette d’alarme face à une possible offensive de grande envergure des forces d’occupation sionistes contre le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Selon lui, cette opération militaire pourrait reproduire le modèle génocidaire observé à Ghaza. Dans une déclaration aux médias, Mansour Al-Saâdi a précisé que les forces de l’occupation ont bloqué les quatre principales entrées de la ville de Jénine et de son camp de réfugiés avec des monticules de terre, empêchant tout déplacement des habitants. Il a averti que ce siège pourrait précéder une invasion majeure ciblant le cœur du camp, accompagnée de démolitions de bâtiments et de maisons environnantes. Al-Saâdi a établi un parallèle inquiétant entre cette offensive imminente et les attaques systématiques menées récemment dans le nord de Ghaza, qualifiant la situation de « campagne génocidaire planifiée ». Il a également attiré l’attention sur les conditions humanitaires catastrophiques au sein du camp et de la ville. Les coupures d’électricité et la pénurie de carburant, provoquées par l’agression sioniste, paralysent l’hôpital gouvernemental de Jénine, compliquant davantage la prise en charge des patients et entravant le travail du personnel médical. Le responsable palestinien a ajouté que l’UNRWA a recensé depuis la mi-décembre le déplacement forcé d’environ 2 000 familles hors du camp de réfugiés, illustrant l’ampleur de la crise humanitaire. Depuis quatre jours, l’armée d’occupation sioniste mène une offensive sanglante à Jénine, faisant 12 martyrs et blessant 40 autres Palestiniens, selon un dernier bilan. Cette escalade souligne la gravité de la situation dans le camp, où la résistance palestinienne continue de s’opposer à l’occupation. La communauté internationale est une nouvelle fois appelée à agir de manière urgente pour mettre fin à ces agressions et protéger la population civile palestinienne, dont l’existence même est menacée par ces violences incessantes.
L’ONU dénonce les méthodes de guerre de l’entité sioniste en Cisjordanie occupée
Le Haut Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU a fermement condamné l’utilisation de « méthodes de guerre » et le « recours illégal à la force létale » par l’entité sioniste lors de ses agressions dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée. Ces pratiques, en violation flagrante du droit international, alimentent les craintes d’un nouveau cycle de violence dans la région. Thameen Al-Kheetan, porte-parole du Haut-Commissariat, a exprimé son inquiétude face à « l’usage disproportionné et inutile de la force », citant notamment des moyens et des techniques réservés aux contextes de guerre. Ces agissements, selon lui, violent le droit international humanitaire et les droits de l’Homme, soulignant la gravité des événements récents à Jénine. Depuis mardi, les forces d’occupation sionistes ont tué au moins 12 Palestiniens et blessé 40 autres, selon un bilan confirmé par l’ONU. Parmi les blessés figurent un médecin et deux infirmières, d’après le CroissantRouge palestinien. Face à cette situation, l’ONU réclame une enquête indépendante pour identifier les responsables de ces violences et les traduire en justice. Le Haut Commissariat a également pointé du doigt l’impunité persistante dont bénéficient les membres des forces d’occupation, accusant l’entité sioniste de ne pas respecter ses obligations internationales. « En fermant les yeux sur les homicides illégaux, l’entité sioniste encourage la répétition de ces crimes », a ajouté le porte-parole. Mardi dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait déjà exprimé sa profonde préoccupation » face à l’escalade des agressions en Cisjordanie occupée, appelant les forces d’occupation à faire preuve d’un maximum de retenue. Ces développements interviennent alors que la communauté internationale est appelée à prendre des mesures pour empêcher que la situation en Cisjordanie occupée ne se détériore davantage.
M. Seghilani
