Accueil ACTUALITÉ CISJORDANIE OCCUPÉE : L’entité sioniste sème la terreur

CISJORDANIE OCCUPÉE : L’entité sioniste sème la terreur

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À l’image des méthodes d’intimidation et de terreur du tristement célèbre « Ku Klux Klan », l’entité sioniste poursuit ses opérations de démolition et de nettoyage ethnique en Cisjordanie, transformant villes et camps de réfugiés en zones sinistrées. À ces crimes s’ajoutent les exactions des colons sionistes, qui n’hésitent pas à incendier les terres agricoles pour vider la Cisjordanie de ses habitants. À Sa’ir, au nord-est d’El-Khalil, des colons de la colonie « Asfar » ont incendié des centaines de dounams plantés de vignes, d’amandiers et d’oliviers, appartenant aux familles Shalalda et Torwa. Ils se sont emparés de 96 têtes de bétail du fermier Ibrahim Mohamed Moustafa Shalalda, sous protection de l’armée. Hier des bulldozers de l’armée d’occupation ont de nouveau investi le camp de Tulkarem, précisément dans le quartier de Al-Nadi, où plusieurs bâtiments résidentiels ont été rasés, sous haute protection de patrouilles armées. Ce cycle de destructions s’inscrit dans une campagne d’agression ininterrompue qui dure depuis 155 jours sur Tulkarem et son camp, et 142 jours sur le camp voisin de Nour Shams. Des dizaines de bâtiments ont déjà été détruits ces dernières semaines dans les quartiers de Balawna, Akasha, Al-Nadi, Al-Sawalma et autour des écoles, laissant derrière eux un paysage de ruines : plus de 50 immeubles ou structures anéantis à ce jour. La semaine dernière, à Nour Shams, ce sont des dizaines de logements et bâtiments publics qui ont subi le même sort, isolant les quartiers les uns des autres et accentuant la fragmentation du tissu urbain.

Un plan de nettoyage planifié
Cette offensive brutale s’inscrit dans un plan annoncé en mai dernier par les autorités de l’occupation : raser 106 bâtiments dans les deux camps, dont 58 rien qu’à Tulkarem, regroupant plus de 250 unités d’habitation et des dizaines de commerces, sous le prétexte fallacieux « d’ouvrir des routes » et de « remodeler la géographie ». Parallèlement, l’armée impose un blocus sévère, quadrillant les ruelles, empêchant les habitants de rejoindre leurs maisons et tirant sans sommation sur quiconque ose s’approcher. Ce matin encore, quatre Palestiniens ont été arrêtés à Aktaba, dont deux frères, Abdel Aziz et Abdel Rahman Rajab, violemment battus avant que leur véhicule ne soit confisqué. Les renforts militaires bloquent routes et ruelles à coups de barrages, sirènes stridentes et patrouilles à contresens, mettant délibérément en danger la population. Dans le camp de Nour Shams, des tirs nourris et des colonnes de fumée ont été signalés, tandis qu’à Tulkarem, la rue de Naplouse, principal axe reliant les deux camps, est transformée en zone militaire depuis plusieurs mois. Les barrages volants, notamment au pont de Jbara, et la fermeture quasi permanente du check-point militaire d’Anab, à l’est de Tulkarem, étranglent encore un peu plus la vie quotidienne. Depuis le début de cette offensive, au moins 13 Palestiniens ont été tués, dont un enfant et deux femmes dont une enceinte de huit mois, sans compter les dizaines de blessés et de détenus. Des milliers de déplacés et un paysage de ruines. Au total, plus de 5 000 familles, soit plus de 25 000 personnes, ont été contraintes à l’exode forcé. On compte plus de 500 maisons totalement détruites, 2 573 endommagées, tandis que les camps sont transformés en zones fantômes encerclées par des monticules de terre et des barrages. Dans le même temps, des colons ont arraché plus de 150 jeunes plants d’oliviers à Masafer Yatta et 200 autres à Susiya. À Khirbet al-Adra, ils creusent pour étendre leurs avant-postes illégaux, alors qu’à Khirbet al-Rakiz, ils ont brisé des clôtures et fait paître leur bétail sur les cultures des habitants, lesquels se voient interdire l’accès à leurs terres déclarées « zones militaires fermées ». Partout en Cisjordanie occupée, la violence s’intensifie : à Shalala Al-Auja, près de Ariha, des activistes solidaires ont été arrêtés. À Al-Zahiriya, une structure commerciale de 1 500 m² a été rasée. À Salwad, des murs de soutènement et un puits ont été détruits pour empêcher les habitants de cultiver leurs terres.

La colonisation s’étend au cœur même des villes
À El-Qods occupée, l’entité sioniste poursuit sa politique de démolition punitive : la famille du prisonnier Aziz Abu Ramouz a reçu l’ordre de raser sa maison à Silwan, sous prétexte de construction « illégale ». Depuis octobre 2023, plus de 33 maisons ont été détruites dans le quartier d’Al-Bustan, menaçant des dizaines de familles de déplacement forcé. Pendant ce temps, les colons — encouragés par l’impunité — osent même défier l’armée. Ces derniers jours, des extrémistes ont incendié un site sécuritaire sensible de l’armée dans le secteur de Binyamin, ont attaqué des soldats et endommagé des véhicules militaires. Le gouvernement de l’entité sioniste tente de sauver les apparences en promettant de « punir » ces colons incontrôlables — tout en continuant à protéger et à financer l’expansion de leurs colonies.

Un climat de violence structurelle
Depuis le 7 octobre 2023, plus de 986 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par les attaques combinées de l’armée et des colons, et près de 7 000 ont été blessés. Derrière chaque arbre arraché, chaque maison rasée, chaque puits bouché, se cache la même logique : remodeler la carte, chasser les habitants et faire place nette pour le projet colonial. À l’image du KKK, l’entité sioniste agit à coups de terreur, d’incendies, de lynchages, d’intimidation et de terre brûlée — avec un objectif inchangé : effacer la présence palestinienne, un pan de l’humanité qui résiste, encore et toujours.
M. S.

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