Le site américain « Axios » a rapporté que cinq ministres arabes des Affaires étrangères et un haut responsable palestinien ont envoyé une lettre conjointe à Marco Rubio, le secrétaire d’État américain, exprimant leur opposition aux projets de déplacement des Palestiniens de Ghaza.
Dans cette lettre, ils plaident pour l’implication des Palestiniens dans le processus de reconstruction de la bande de Ghaza, plutôt que leur expulsion. D’après le site, la lettre, dont il a obtenu une copie, a été rédigée à la suite d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar, de l’Égypte et de la Jordanie, en plus du conseiller du président palestinien, Husseïn Cheïkh. Ce dernier s’est tenu au Caire au début de la semaine, où la décision d’envoyer la lettre à Marco Rubio a été prise. Les ministres ont souligné, dans leur message, que le Moyen-Orient est déjà « saturé du plus grand nombre de déplacés et de réfugiés au monde ». Ils ont ajouté : « Nous devons être vigilants pour ne pas accroître le risque pour la stabilité régionale par davantage de déplacements, même temporaires, car cela augmente le risque d’extrémisme et de troubles dans l’ensemble de la région. » Les signataires ont également insisté sur le fait que toute reconstruction à Ghaza doit se faire avec la participation des Palestiniens. Ils ont précisé que « les Palestiniens vivront sur leur terre et participeront à sa reconstruction. Ils ne doivent pas être privés de leur droit de s’impliquer dans ce processus et doivent en prendre la direction, avec le soutien de la communauté internationale. » Les ministres arabes ont aussi averti Rubio du danger d’un éventuel transfert forcé des Palestiniens par « Israël », en soulignant que « les Palestiniens ne souhaitent pas quitter leur terre. Nous soutenons leur position de manière indéfectible. Une telle mesure ajouterait une nouvelle dimension dangereuse au conflit. » En outre, les ministres ont écrit à Rubio pour rappeler que leurs pays sont prêts à collaborer avec la « vision de paix » du président américain, Donald Trump, pour le Moyen-Orient, soulignant leur conviction que Trump peut réussir là où ses prédécesseurs ont échoué.
M. Seghilani
