Les récentes saisies de drogues provenant de l’ouest du pays, confirment une fois de plus que l’Algérie est devenue, en raison de ses positions fermes sur les causes justes dans le monde et la région, ciblée par les réseaux internationaux alliés aux activités malveillantes, à leur tête le Makhzen, qui vise à inonder notre pays de divers types de drogues, et camouflant ainsi ses échecs économiques et sociaux.
Pour faire face à cette guerre acharnée, l’armée algérienne a déployé des efforts continus et sans relâche pour sécuriser les frontières nationales et lutter contre le crime organisé, en particulier les gangs de trafiquants de drogue. Malgré cela, le Maroc a intensifié ses activités et poursuit sa politique visant à inonder l’Algérie de drogues, qui sont devenues une menace pour la sécurité et la stabilité nationales, d’autant plus qu’il cible le groupe le plus sensible, à savoir la jeunesse. Dernière saisie en date, celle opérée par les services de sécurité de la wilaya de Béchar, qui ont réussi à mettre la main sur environ deux quintaux de kif traités, et réussi à renverser un réseau criminel organisé composé de 3 personnes, qui prévoyait de faire passer ces quantités de drogue via l’ouest du pays.
Jeudi, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a indiqué à l’APN que « l’Algérie est visée à travers les drogues et fait face à une guerre menée par son voisin de l’ouest », soulignant la nécessité d’« affronter cette guerre avec tous les moyens, à travers l’association de tous les secteurs et organes spécialisés ainsi que la société civile ». Le MI a salué, à cette occasion, « les efforts colossaux de l’Armée nationale populaire et des différents corps de sécurité dans la lutte contre ce phénomène et la protection de nos frontières de toutes les formes de criminalité ».
3,5 millions d’unités psychotropes saisis en 2023
En réponse à une question concernant les mesures prises par ses services pour lutter contre le phénomène de la consommation et du trafic de drogue, et les moyens de prendre en charge les toxicomanes, notamment les jeunes, Merad a indiqué que « les efforts des services de sécurité nationale ont abouti au traitement de 32 742 cas au cours des trois premiers mois de l’année en cours, impliquant 37 352 personnes, au cours desquelles environ 2,5 tonnes de cannabis ont été saisies, en plus de 17 kg de cocaïne et environ 1 kg d’héroïne, et plus de 3,5 millions de comprimés de substances psychotropes ». Le ministre a également souligné que les mêmes services ont pu, au cours de l’année 2022, « traiter 85 538 affaires liées au trafic de drogue, impliquant 97 863 personnes, pour la plupart des jeunes hommes, avec la saisie de 5 tonnes de cannabis, 22 kg de cocaïne et 8,5 kg d’héroïne, et plus de 7 millions de comprimés de diverses substances psychotropes ». Quant aux mesures prises dans ce cadre, le ministre a affirmé que ses services en coordination avec les différents secteurs concernés « ont élaboré une stratégie nationale globale et équilibrée, visant essentiellement à endiguer l’écoulement de stupéfiants, tout en œuvrant à la réduction de la demande avec la garantie d’une prise en charge efficace des toxicomanes en matière de traitement et d’insertion sociale, sous la supervision d’un groupe de travail spécialisé dans la prévention contre ce phénomène, dont les résultats ont été examinés au niveau de l’APN ». Le ministre de l’Intérieur a ajouté que les différents services de sécurité travaillent à l’élaboration et à « la mise en œuvre de plans d’action pour impliquer toutes leurs unités opérationnelles dans la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, en plus d’adopter une politique préventive basée sur la sensibilisation et la prise de conscience des dangers de ce ravageur ». Dans le même contexte, il a rappelé « la mise en place d’une stratégie nationale de prévention contre les bandes de quartiers, s’étalant entre 2023 et 2026 sous la supervision d’une commission nationale qui constitue un élément essentiel dans la lutte ».
H. S. A.