Si la moto est devenue une vraie tendance depuis quelque temps et l’un des modes de transport les plus en vogue parmi la jeunesse algérienne, il n’en demeure pas moins que beaucoup de jeunes semblent ignorer la réglementation qui régit la circulation des deux-roues. Les conséquences d’une telle négligence sont visibles sur le terrain, où il ne se passe pas un jour sans qu’un accident quelquefois mortel soit signalé, mettant en cause un motocycliste. Le dernier en date s’est produit le week-end dernier dans la commune de Béni-Haoua, à quelques encablures de la célèbre plage de Boulechghal, lorsque un motocycliste a percuté violemment un bus de voyageurs de type Toyota assurant la desserte Ténès / Bou-Ismail. Transportée d’urgence dans un état grave, la victime âgé d’à peine 20ans, originaire de Chettia, est décédée quelques heures plus tard à l’hôpital Zighout-Youcef de Ténès, suite aux graves blessures occasionnées par l’accident. Le défunt ne portait pas de casque lors de l’accident précise-t-on. Par ailleurs, selon un officier de la Gendarmerie nationale, « en sus du port du casque qui demeure obligatoire, il y a également le contrat d’assurance et le permis de conduire pour un certain type de motos ».Notre source indique que «le taux de mortalité des motards est deux fois plus élevé que celui des automobilistes. Cela provient principalement du fait que les motocyclistes n’ont pas de carrosserie pour les protéger et les lésions qui en résultent se limitent rarement à des traumatismes (fractures, contusions) mais comprennent également des brûlures en cas de contact de la peau avec la route ». Selon un responsable de la sécurité routière « la situation devient alarmante au cours de la saison estivale où un nombre impressionnant de motocyclistes en provenance du chef- lieu de wilaya « envahissent » chaque week-end la côte chélifienne pour se baigner ou se distraire. Quelquefois des paris « fous » sont mis en jeu pour le motard qui arrive le premier sur le tronçon de route Bouzghaia/ Sidi-Akkacha, soit une vingtaine de km ou sur celui reliant Chlef à la ville de Chettia sur une distance de 7 km. Ainsi, pour endiguer ce phénomène qui a tendance à prendre de l’ampleur, la gendarmerie n’a d’autres solutions que de renforcer et intensifier les contrôles sur les deux roues et quelquefois sévir. À titre d’exemple notre source fait état de 47 motocyclistes verbalisés au cours du seul mois de mars de cette année. Parmi les infractions retenues contres les motocyclistes : le non-respect de la vitesse réglementaire, du sens opposé à la circulation, le défaut du port de casque, les dépassements et les manœuvres dangereuses, le jeu au milieu de la chaussée, le non-respect du stop et de la priorité, le défaut de maîtrise et de changement de direction sans signalisation, sans oublier, bien sûr, les nuisances sonores causées par ces machines pétaradantes. Toutefois, notre source indique que « nous insistons davantage sur l’aspect préventif que sur la répression »et appelle en cette occasion les usagers des deux-roues « à se conformer au code de la route, en utilisant le casque dont l’utilisation « n’est pas optionnelle mais obligatoire » ».
Bencherki Otsmane