Attachée aux principes de respect mutuel, de bon voisinage, de non-ingérence et de respect de la souveraineté nationale des États, l’Algérie déploie, diplomatiquement, des efforts inlassables pour la paix et la stabilité au Sahel.
Le Général d’Armée Saïd Chengriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, a présidé, hier, au niveau du Cercle national de l’Armée à Alger, les travaux d’un séminaire national intitulé « Le Sahel Africain : les défis sécuritaires et de développement l’aune des rivalités géopolitiques dans la région ». C’est ce qu’a rapporté un communiqué du MDN. Cette source précise que dans son allocution d’ouverture de cette rencontre, le ministre délégué auprès du MDN aborde : « L’Algérie, fidèle à ses principes constants dans sa politique étrangère, tels que le respect mutuel, le bon voisinage, le rejet de toute ingérence dans les affaires internes des pays et le respect de leur souveraineté nationale et de leur intégrité territoriale, n’a cassé de déployer des efforts diplomatiques considérables, dans la perspective d’asseoir la stabilité politique et sécuritaire dans la région du Sahel, de par son engagement en faveur de la résolution pacifique des crises, rejetant l’usage des armes et privilégiant le dialogue et les négociations. »
Le Chef d’état-major ajoute que « L’Algérie demeure un élément clé dans la sécurité et la stabilité de la région, et veille au renforcement des capacités de défense de ses partenaires et ses voisins au Sahel, et ce, dans le cadre des programmes de coopération militaire bilatérale et la formation au profit Forces armées des pays de la région, et en les accompagnant dans la lutte antiterroriste, à travers le Comité d’Etat-major Opérationnel conjoint « CEMOC », à même de concrétiser le principe d’une prise en charge autonome des défis sécuritaires de chaque pays, dans le respect total de la souveraineté des Etats ».
N’en déplaise aux semeurs de troubles
En outre, a souligné Chengriha, « notre pays a activement œuvré au renforcement et au développement économique et social de la région du Sahel, à travers son attachement à ancrer le principe de solidarité envers les peuples auxquels elle est reliée par des liens historiques et civilisationnels distingués, qui se sont traduits par l’acheminement d’aides humanitaires et le financement de projets de développement structurants à dimension régionale dans l’objectif d’encourager les populations de la région à œuvrer pour vivre dans la dignité et dans l’espoir dans leurs pays et mettre en échec tout projet d’instabilité dans la région. »
Aussi, a-t-il poursuivi, « l’Algérie demeurera, en dépit des tentatives visant à semer le trouble sur son rôle pivot dans la région, un facteur efficient dans la sécurité et la paix au Sahel, et continuera, à la lumière de la vision stratégique et clairvoyante de Monsieur le président de la République Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, à faire tout ce qui est en son pouvoir, afin s’asseoir les fondements du dialogue et engager des approches régionales constructives au service de la sécurité et de la stabilité dans la région ».
Des communications de haut niveau
À noter que, selon le MDN, les travaux de ce séminaire se sont poursuivis par l’intervention de plusieurs personnalités. À commencer par le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, qui a animé une première conférence sous le thème : « Concrétiser la sécurité, la stabilité et le développement dans la région du Sahel africain : quelle stratégie efficace ? » Lui emboitant le pas, la vice-présidente de la Commission de l’Union africaine, la diplomate Malika Salma Haddadi, a animé une deuxième conférence axée sur « les enjeux et défis liés à la sécurité, la stabilité et au développement dans la région du Sahel africain ». Par la suite, le directeur de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACISD), Abed Hallouz, a abordé « Le rôle de l’Algérie dans la consolidation de la paix, de la sécurité et du développement dans les États du Sahel africain », alors que le président de la Commission des affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Communauté nationale à l’étranger au Conseil de la nation, Mohamed Amroune, a communiqué sur « Sahel africain, le contexte colonial et les nouveaux acteurs internationaux: Répercussions et perspectives».
Du beau monde au rendez-vous
Il convient de souligner que ce séminaire s’est déroulé en présence des hauts cadres civils et militaires de l’État. À savoir, les présidents des deux chambres du Parlement national, le Premier ministre, le président de la Cour constitutionnelle, le directeur de Cabinet à la présidence de la République, des ministres, des conseillers du Président, le SG de la Présidence, le SG du MDN, des Commandements de Forces, de la Gendarmerie et de la Garde républicaine par intérim, du directeur de Cabinet auprès du MDN, du Commandant de la 1ère Région militaire, des Chefs de départements, du Contrôleur général de l’Armée et des directeurs et chefs de Services centraux du MDN et de l’état-major de l’ANP, ainsi que de hauts cadres de l’État et des professeurs universitaires et directeurs d’établissements médiatiques.
Synthèse Farid Guellil
