Ils sont dix-sept, ils ont entre les mains l’honneur d’un pays, et leurs ceintures bien serrées. Les meilleurs jeunes judokas algériens se préparent à défendre les couleurs nationales aux Championnats d’Afrique juniors, prévus le 19 juillet à Luanda. La compétition s’annonce rude, mais la délégation algérienne y va avec de grandes ambitions.
L’Algérie sera représentée par une délégation de 17 judokas (9 garçons et 8 filles) aux Championnats d’Afrique de judo, catégorie juniors, qui se dérouleront le 19 juillet à Luanda, capitale de l’Angola. Cette compétition continentale regroupera plus de vingt nations, parmi lesquelles l’Égypte, le Cameroun, la Tunisie, l’Afrique du Sud ou encore la RD Congo. Avec ses 17 athlètes engagés, l’Algérie figure parmi les trois délégations les plus importantes, à égalité avec le pays hôte. Seule l’Égypte, avec 18 judokas, fait mieux en nombre. À l’opposé, des nations comme le Togo, la Libye ou le Zimbabwe ne seront représentées que par un seul athlète. Un écart qui témoigne des écarts de structuration et d’investissement dans le judo junior à travers le continent. Pour bien préparer cette échéance, la Fédération algérienne de judo avait mis en place, dès la mi-mai, un stage de longue durée au dojo des frères Soukhane à Fouka (wilaya de Tipasa). Un groupe élargi de 40 judokas, garçons et filles, a suivi une préparation intensive sous la conduite de plusieurs entraîneurs, dont Omar Meridja, ancien international algérien et aujourd’hui instructeur reconnu de la Fédération internationale de judo (FIJ).
Objectif podium pour les jeunes Fennecs
Au terme de ce stage, le staff technique a opéré une sélection rigoureuse pour retenir les 17 éléments les plus en forme. La liste finale regroupe des espoirs solides, certains déjà bien connus sur la scène continentale, comme Anis Saoudi (-60 kg), Ayoub Belaribi (-66 kg), Aymen Benattia (-90 kg) chez les garçons, ou encore Nourhane Ghazali (-57 kg), Kamelia Benyoucef (-63 kg) et Yasmine Youcefi (+78 kg) chez les filles. La sélection nationale abordera cette compétition avec des objectifs clairs : décrocher un maximum de médailles, et confirmer la montée en puissance du judo algérien chez les jeunes. En ligne de mire, l’ambition de former une génération capable de briller sur le continent mais aussi à l’échelle mondiale, à l’image des seniors récemment performants. Il faut dire que la jeunesse algérienne brille régulièrement dans les arts martiaux, et plus particulièrement dans le judo, une discipline où la formation a toujours occupé une place centrale. La fédération semble miser sur une dynamique durable, en s’appuyant sur une stratégie de détection, de stages ciblés et de compétitions internationales régulières. Luanda sera-t-elle le théâtre de la confirmation pour la nouvelle génération algérienne de judokas ? Réponse sur les tatamis dès le 19 juillet.
M. A. T.
