En seulement deux journées de compétition aux Championnats d’Afrique d’haltérophilie, les cadets et juniors algériens ont frappé fort en récoltant 22 médailles. Une performance qui illustre la progression constante de la discipline dans le pays et la volonté de ses jeunes athlètes d’imposer les couleurs nationales sur la scène continentale.
L’Algérie a toujours eu une tradition de force physique à travers ses champions dans divers sports de combat et de puissance. Mais depuis quelques années, l’haltérophilie connaît un nouvel essor grâce à un encadrement plus rigoureux et des talents précoces. Les résultats enregistrés à Accra en sont une nouvelle preuve éclatante, avec un total impressionnant de six médailles d’or, neuf d’argent et sept de bronze. Dès la deuxième journée, plusieurs jeunes se sont particulièrement distingués. Mohamed Islam Touiri (71 kg) a marqué les esprits en s’offrant six médailles à lui seul : deux en or et une en argent chez les cadets, auxquelles il a ajouté deux en bronze chez les juniors. De son côté, Chaabi Koussai, engagé en catégorie cadets (60 kg), a réalisé un sans-faute avec trois médailles d’or, confirmant son statut d’espoir majeur. Chez les filles, Ahlam Ressani (63 kg) a contribué à l’effort collectif en accrochant deux bronzes supplémentaires.
Un départ prometteur dès la première journée
La veille déjà, les haltérophiles algériens avaient donné le ton. Haroun Moussa (56 kg), engagé chez les juniors, s’était offert l’unique médaille d’or de la journée grâce à une maîtrise parfaite de l’épaulé-jeté. Il avait complété sa moisson avec deux médailles d’argent, à l’arraché et au total. Chez les filles, Ines Driss (58 kg) avait brillé par sa régularité en décrochant six médailles d’argent, trois en cadettes et trois en juniors. Quant à Saadi Bouchra (48 kg), elle avait enrichi le palmarès algérien avec trois médailles de bronze dans la catégorie juniors. Ces résultats montrent une répartition équilibrée des performances entre garçons et filles, traduisant le sérieux du travail effectué par la Fédération algérienne d’haltérophilie (FAH) pour promouvoir la discipline dans les deux sexes.
La délégation algérienne, conduite par les entraîneurs nationaux Fouad Bouzenada et Abdelbassat Khelfellah, se compose de huit athlètes dont trois filles.
Ce choix stratégique reflète une volonté de miser sur la jeunesse et de préparer l’avenir. Chaque médaille remportée à Accra ne constitue pas seulement une récompense individuelle, mais aussi un investissement pour l’avenir de l’haltérophilie nationale. La FAH n’a pas manqué de souligner que ces premiers résultats sont le fruit d’un travail acharné et d’une détermination exemplaire. Dans un communiqué, elle a salué « la volonté et la détermination de l’équipe nationale à représenter l’Algérie de la meilleure façon possible et à honorer le drapeau national lors de cet important événement continental ». Au-delà des médailles, c’est l’expérience accumulée par ces jeunes athlètes dans une compétition internationale de haut niveau qui comptera. Les Championnats d’Afrique, organisés du 15 au 22 août à Accra, constituent un tremplin idéal vers de futures échéances mondiales, voire olympiques.
Un avenir prometteur pour l’haltérophilie algérienne ?
Avec 22 médailles en seulement deux journées, l’Algérie s’affirme déjà comme l’une des nations phares de cette édition des Championnats d’Afrique. Si la dynamique se poursuit, la sélection pourrait battre son propre record et gravir les échelons du classement général. Cette moisson illustre aussi l’émergence d’une nouvelle génération qui aspire à écrire l’histoire de la discipline en Algérie, comme l’ont fait les pionniers avant elle dans d’autres sports de force. La suite de la compétition sera donc scrutée avec attention, tant pour confirmer cette belle entrée en matière que pour envisager un futur encore plus glorieux.
La question reste désormais de savoir si cette dynamique pourra être maintenue jusqu’à la fin du tournoi et surtout prolongée lors des compétitions internationales à venir.
Mohamed Amine Toumiat
