Une génération prometteuse s’affirme sur la scène continentale. À l’occasion des Championnats d’Afrique cadets de judo, disputés jeudi à Luanda (Angola), la sélection algérienne, garçons et filles confondus, a réalisé une brillante performance en décrochant une moisson de 13 médailles, dont 4 en or. Ce résultat propulse l’Algérie à la deuxième place du classement général, juste derrière l’Égypte.
Parmi les judokas algériens qui se sont distingués, quatre sont montés sur la plus haute marche du podium : Chiraz Dahoumane chez les moins de 40 kg, Aleddine Sahraoui (-50 kg), Mohamed Amine Degouah (-60 kg) et Rym Miloudi dans la catégorie des +70 kg. Ces jeunes athlètes ont démontré une maîtrise technique et une maturité étonnante pour leur âge, témoignant du travail effectué en amont par les encadreurs nationaux. L’Algérie a également glané trois médailles d’argent grâce à Sadek Laouad (-66 kg), Ali Benmechta (-73 kg) et Farès Benghalem (+90 kg). Ces trois judokas ont atteint la finale dans leur catégorie respective, ne cédant que face à des adversaires mieux classés, mais non sans livrer de belles prestations qui laissent entrevoir un potentiel certain pour les échéances futures.
Les six médailles de bronze ont été remportées par Roumaïssa Abbès (-44 kg), Nacima Benyahia (-57 kg), Larbi Addad (-55 kg), Boualem Aifa (-60 kg), Soheib Zitouni (-81 kg) et Mohamed Sahraoui (-90 kg). Ce bilan, fruit d’une participation équilibrée entre les deux sexes (9 garçons et 9 filles), illustre non seulement la diversité des talents, mais aussi le sérieux de la préparation. La sélection nationale était conduite par Mme Zoubida Bouyakoub, membre du Bureau fédéral, et encadrée techniquement par les entraîneurs Abdessamed Mazari pour les garçons et Omar Chelihi pour les filles. L’encadrement a su créer une dynamique de groupe, essentielle pour la réussite collective d’une délégation jeune, évoluant souvent pour la première fois dans un contexte continental aussi relevé.
Une concurrence relevée à Luanda
Ce rendez-vous africain a rassemblé 139 judokas, dont 72 garçons et 67 filles, issus de 19 pays africains. La concurrence était rude, notamment face à l’Égypte, nation dominante avec 5 médailles d’or, et l’Angola, pays hôte, qui a réussi à tirer profit de l’avantage du terrain pour décrocher 3 titres. Face à cette densité, la deuxième place de l’Algérie confirme la régularité de son école de judo chez les jeunes catégories. À noter que les Championnats d’Afrique cadets seront immédiatement suivis, le 19 juillet, par la compétition réservée à la catégorie « juniors ». L’Algérie y participera avec une nouvelle sélection composée de 17 judokas (9 garçons et 8 filles). Une autre occasion de confirmer la dynamique en cours et de préparer dès maintenant les générations futures aux compétitions majeures du continent et au-delà.
La performance des cadets à Luanda offre ainsi une lueur d’espoir et une base solide sur laquelle bâtir l’avenir du judo algérien. La transition semble bien amorcée, encore faut-il l’accompagner d’un suivi structuré et d’un encadrement à la hauteur des ambitions.
Mohamed Amine Toumiat