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Championnat national scolaire des sports collectifs : Un front uni pour les jeunes

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À Oran, le championnat national scolaire des sports collectifs a été lancé mardi dernier en grande pompe sous le haut patronage du Président de la République. Plus qu’un simple tournoi, il se présente comme un projet stratégique au croisement de l’éducation, du sport et de la formation citoyenne.
Le Palais des Sports « Hamou Boutlelis » d’Oran a vibré ce mardi à l’occasion du coup d’envoi des phases finales du championnat national scolaire des sports collectifs. Une manifestation d’envergure saluée unanimement par les autorités présentes, à savoir le ministre des Sports, Walid Sadi, le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Sadaoui, et le ministre de la Jeunesse, Mustapha Hidaoui. Dans son allocution d’ouverture, M. Sadi a insisté sur la portée stratégique de ce championnat. Il a déclaré que cette compétition ne se limite pas à une simple confrontation sportive, mais constitue « une véritable plateforme de découverte de jeunes talents et un terrain fertile pour l’ancrage des valeurs de discipline, d’ambition et d’effort chez nos enfants ».
Selon lui, le sport scolaire est désormais une pierre angulaire de la politique nationale en matière de développement du sport, conformément à la vision du Président Tebboune. Le ministre de l’Éducation nationale a, pour sa part, affirmé que cette initiative traduit « un message national profond ». Il a rappelé que cette action s’inscrit dans les instructions données par le Président de la République lors du Conseil des ministres du 22 septembre 2024. Elle s’insère dans une volonté affirmée de bâtir « une école complète, qui valorise aussi bien le savoir que l’éducation physique, la culture et la formation de la personnalité », a-t-il souligné.

Un vivier pour les futures élites sportives
Ali Merah, président de la Fédération algérienne du sport scolaire, a précisé que l’objectif principal de ce championnat est la détection précoce des talents. Il a mis l’accent sur l’école comme vivier naturel de l’élite sportive nationale. En effet, cette édition a mobilisé plus de 5 millions d’élèves issus de 24.286 établissements répartis sur les trois cycles d’enseignement. Les phases finales, qui s’étendent sur quatre jours, regroupent 2.336 élèves, dont 70 aux besoins spécifiques. Le tout sous la supervision de 384 encadreurs pédagogiques et techniques. Les disciplines retenues sont le football, le handball, le basketball et le volleyball, dans le respect des standards pédagogiques et sportifs exigés par la Fédération algérienne du sport scolaire. À travers cette initiative, le ministère entend non seulement renforcer l’esprit de compétition et de dépassement de soi chez les jeunes, mais aussi créer des passerelles vers le haut niveau. L’objectif ultime : hisser fièrement le drapeau algérien lors des compétitions continentales et internationales grâce à une jeunesse formée dès les bancs de l’école.
Le ministre Sadaoui a révélé que l’État compte aller plus loin en créant une direction générale dédiée au sport scolaire au sein de son département. Cette mesure vise à institutionnaliser la pratique sportive dans les écoles et à garantir un encadrement structuré, depuis la scolarité primaire jusqu’à l’université. Ce projet ne saurait se concrétiser sans la mobilisation active des enseignants, entraîneurs et encadreurs, dont le rôle sur le terrain a été largement salué. M. Sadi a d’ailleurs tenu à leur rendre hommage, affirmant que leur travail quotidien participe à bâtir « une jeunesse ambitieuse, disciplinée et fière de représenter l’Algérie ». En somme, ce championnat marque un tournant dans la manière dont les autorités perçoivent le lien entre école et sport. Il n’est plus seulement question de compétition ou de récréation, mais bien d’un levier stratégique pour préparer les générations futures à relever les défis de demain. Et si les prochains champions du monde d’Algérie étaient aujourd’hui sur les bancs d’école ?
Mohamed Amine Toumiat

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