La 45ème édition du Championnat d’Afrique des clubs champions de handball, organisée par la Fédération royale marocaine de handball, celle-ci pour vendre sa colonisation du Sahara occidental, a choisi de la tenir dans la ville sahraouie occupée, depuis jeudi dernier., en violation du droit international, relative à la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur l’agenda des Nations unies (ONU).
Une compétition qui se tient alors que les Sahraouis des territoires occupés manifestant pour leur droit à l’autodétermination subissent une répression féroce des autorités coloniales marocaines. Rappelant que l’Algérie ayant boycotté la rencontre sportive dans le sillage de sa position de principe de soutien aux causes justes des luttes des peuples pour l’indépendance, dont le combat légitime sahraoui, depuis des décennies, contre l’occupant espagnol, puis dès 1975 contre le colonisateur marocain.
La ville sahraouie occupée, Laâyoune étant un symbole de la lutte du peuple sahraoui, le système politique colonial, au Sahara occidental n’a de cesse tenté, en vain, de faire valoir sa « pseudo souveraineté » , jusqu’à user lobbying et de pots de vin et le choix de la Confédération africaine de handball (CAHB) de tenir cette compétition continentale dans un territoire soumis par l’Onu et l’Union africaine (UA), est une violation de la Légalité internationale.
« Appui » à la dernière colonie d’Afrique
La Confédération africaine de handball par l’acceptation de la demande marocaine de tenir le championnat d’Afrique des clubs champions de handball, dans les territoires occupés du Sahara occidental et sa tenue depuis jeudi, à Laâyoune occupée, s’invite comme acteur confortant la colonisation par le Royaume du Maroc. Posture ayant suscité une vague de critiques et de condamnations. De nombreux observateurs en effet, estiment que ce choix « revient à prendre position en faveur du colonisateur » dans un conflit non résolu, à ce jour, en raison, faut-il le rappeler, de la non organisation du référendum d’autodétermination, comme le stipule les textes de la Charte et les résolutions du Conseil de sécurité.
Les observateurs ainsi que les soutiens de la cause sahraouie, au niveau continental et ailleurs, n’ont pas manqué de souligner , « l’alignement » de la CAHB sur le choix des autorités coloniales marocaines de tenir cette compétition dans une ville sahraouie occupée, alors qu’elle aurait pu être tenue dans les villes marocaines de la géographie du royaume reconnu internationalement, n’incluant pas le Sahara occidental.
Autre manœuvre et acte du Makhzen visant non seulement de fragiliser en vain les relations inter-africaines, mais de torpiller l’esprit de solidarité dans le sport africain, lequel est la vitrine de l’attachement des peuples à leur dignité. La CAHB vient ainsi cautionner la présence illégale marocaine au Sahara occidental, en violation et au mépris du dernier combat d’un peuple africain de son droit à l’autodétermination. Une telle décision soulève des interrogations sur l’éthique de la Confédération africaine de handball et de l’impératif rôle des instances de l’UA en charge du Sport africain, à faire valoir la force du droit sur la force des manœuvres, des magouilles, de la corruption pour vendre, un projet colonial, que les peuples d’Afrique ont payé cher dans leur mouvement de libération.
La tenue par Rabat dudit championnat à la ville sahraouie occupée, Laâyoune semble être un reconfort pour le royaume de Mohamed VI, après avoir été frappé de plein fouet par la récente décision de la Cour de Justice de l’Union européenne, sur l’illégalité des accords UE-Maroc, incluant le Sahara occidental. Par cette démarche marocaine, le makhzen tente en vain de chercher à légaliser et normaliser son occupation au Sahara occidental , à travers un événement sportif, alors que son peuple ne cesse de manifester dans les rues et les boulevards du royaume exigeant l’annulation de la normalisation avec l’occupant sioniste en Palestine. Mais ce n’est pas en organisant un événement sportif à Laâyoune occupée, que le Maroc parviendra à contourner la Légalité internationale et de surcroît freiner le combat du peuple sahraoui et le soutien continental et mondial pour l’indépendance du Sahara occidental.
Mohamed Amine Toumiat
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