L’entrée en vigueur du cessez-le-feu au Liban était un moment chargé d’émotion pour le président du Parlement libanais, Nabih Berry. Dans un appel vibrant, il a exhorté les déplacés à retourner sur leurs terres, qu’il a décrites comme « gardiennes du legs des martyrs, arrosées de leur sang pour refleurir en victoire et retrouver leur gloire ».
Le président du parlement libanais a souligné l’importance de ce retour, symbole de résilience et de respect pour les sacrifices consentis. Il a décrit la période récente comme l’une des plus critiques de l’histoire du Liban, une agression israélienne menaçant le pays dans toutes ses composantes. Saluant la solidarité des Libanais qui ont accueilli les déplacés, il a mis en lumière l’unité nationale comme un pilier vital. Berry a également rendu hommage à Hassan Nasrallah, qu’il a qualifié de « martyr de la nation », pour son rôle dans la préservation de la résistance politique. Insistant sur l’importance de la cohésion nationale, Berry a affirmé que « le sang précieux versé nous oblige à préserver un Liban uni, capable de surmonter cette épreuve avec résilience ». Il a appelé les forces politiques à dépasser leurs divisions et à privilégier l’unité nationale, déclarant : « Ce moment n’est pas à la danse sur les blessures, mais à la sauvegarde d’un Liban uni. » De son côté, le Premier ministre par intérim, Najib Mikati, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Il a précisé que l’armée libanaise demeure l’unique autorité sécuritaire dans le sud du pays, réfutant ainsi les prétextes avancés par l’occupation israélienne. Mikati a exigé qu’Israël respecte intégralement le cessez-le-feu, retire ses troupes de toutes les zones occupées et applique la résolution 1701 dans son intégralité. Mikati a également salué la résilience des citoyens face aux défis sociaux, qui ont su rester solidaires malgré la crise. Il a rappelé les sacrifices de l’armée libanaise, qui a perdu 46 soldats et déploré de nombreux blessés. Exprimant sa gratitude envers Nabih Berry pour leur coopération exemplaire, il a souligné que cet effort collectif avait permis de traverser cette épreuve historique. Ce mercredi à 4 heures du matin, le cessez-le-feu entre le Liban et l’occupation israélienne est officiellement entré en vigueur. Selon les termes de l’accord, approuvé par le cabinet de sécurité israélien et annoncé par Benjamin Netanyahou, un retrait progressif des forces israéliennes du sud du Liban est prévu dans un délai de 60 jours. L’accord engage également les deux parties à respecter la résolution 1701 et interdit toute action militaire israélienne contre le Liban. Le président américain Joe Biden a confirmé cet accord, précisant qu’aucun soldat américain ne serait déployé dans le sud du Liban, un engagement ferme qu’il a qualifié de « promesse au peuple américain ». Cet accord constitue un tournant pour le Liban, qui espère reconstruire sur des bases d’unité nationale et de résistance collective. Si les défis demeurent immenses, la résilience du peuple libanais reste un témoignage fort de sa détermination à surmonter les épreuves et à bâtir un avenir prometteur.
La Résistance impose ses conditions à Israël
Le député libanais Ibrahim Moussaoui, membre du bloc parlementaire de la « Fidélité à la Résistance », a affirmé que la Résistance a établi des conditions claires : « Aucun retour des colons israéliens dans le nord ne se fera sans négociations indirectes. » Dans une déclaration à la chaîne Al-Mayadeen, il a souligné que l’occupation, qui avait promis de détruire la Résistance, « s’est finalement résignée à supplier un cessez-le-feu. » Moussaoui a précisé que les discussions se déroulaient de manière indirecte et que les récents développements constituaient une mise en œuvre du cadre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a toutefois affirmé qu’aucun accord entre Israël et les États-Unis « ne concerne la Résistance ou le Liban. » Rendant hommage au soutien populaire, Moussaoui a salué l’unité de la « société résistante », englobant toutes les confessions et régions du Liban. Il a également exprimé sa gratitude envers les médias, notamment Al-Mayadeen, pour leur rôle dans la couverture de la situation. Concernant la cérémonie funéraire de Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah et martyr de la Résistance, il a annoncé qu’elle se tiendrait « au moment opportun. »
La présidence palestinienne réagit à l’accord de cessez-le-feu
La présidence palestinienne a salué l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Liban, exprimant l’espoir que cette étape contribuerait à atténuer la violence et l’instabilité dans la région. Elle a attribué ces tensions aux politiques israéliennes qu’elle a décrites comme « poussant la région vers une explosion généralisée. » Dans un communiqué, elle a appelé à une application rapide de la résolution 2735 du Conseil de sécurité, qui concerne un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. Cette résolution prévoit également l’acheminement d’une aide humanitaire, le retrait israélien total du territoire, et la prévention de toute expulsion des Palestiniens. Le président Mahmoud Abbas a réaffirmé le soutien total de la Palestine à la stabilité et à la sécurité du Liban. Il a exprimé ses vœux pour la reconstruction des zones détruites par le conflit et pour un avenir de progrès et de paix pour le peuple libanais. L’accord de cessez-le-feu, annoncé mardi entre Israël et la Résistance libanaise, a été largement salué à l’échelle arabe et internationale. De nombreux observateurs y voient une opportunité pour renforcer la stabilité dans une région fragilisée par les conflits successifs. Toutefois, les conditions imposées par la Résistance, et la nécessité d’appliquer pleinement les résolutions internationales, restent des défis cruciaux pour une paix durable.
Les factions de la résistance palestinienne saluent la résilience du Liban et appellent à l’unité des rangs
Les factions de la résistance palestinienne ont exprimé leur admiration pour la ténacité de la résistance libanaise et du peuple libanais, affirmant que cette résilience a contraint Israël à accepter les conditions de la résistance pour mettre fin à son agression. Dans un message adressé à Sheikh Naïm Qassem, secrétaire général adjoint de la résistance libanaise, Ziad al-Nakhala, secrétaire général du Jihad islamique palestinien, a félicité le peuple et la résistance libanais pour leur fermeté. Il a déclaré : « Gloire à vous, du Liban à la Palestine, de Ghaza résistante à la banlieue sud combattante. Vous êtes le symbole de la résistance, malgré les blessures et les complots de vos ennemis. » Al-Nakhala a également salué les sacrifices des combattants libanais, qu’il considère comme un soutien indéfectible à la Palestine : « Vous avez versé votre sang pour défendre la dignité, alors que d’autres n’ont même pas offert un verre d’eau aux Palestiniens assoiffés et affamés ». Il a réitéré que les résistances palestinienne et libanaise restent unies dans leur lutte jusqu’à la victoire finale. Le mouvement Hamas a souligné que l’acceptation par Israël d’un accord sans obtenir ses conditions marque un échec cuisant pour les ambitions de Benjamin Netanyahou de redessiner la carte du Moyen-Orient. Le mouvement a également réaffirmé son engagement à collaborer avec toutes les initiatives visant à mettre fin à l’agression israélienne contre Ghaza. Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a salué la résistance libanaise pour avoir démontré l’unité de la lutte face à Israël. Il a appelé les pays arabes à assumer leurs responsabilités et à se lever contre l’agression généralisée de l’occupation israélienne.Pour Ihsan Ataya, membre du bureau politique du Jihad islamique, ce cessez-le-feu constitue une victoire historique pour la région. Il a souligné que la confiance des déplacés libanais dans la résistance, malgré les destructions, illustre leur foi dans la victoire. « Ce qu’a offert le Liban à la Palestine, aucun autre pays ne l’a fait », a-t-il affirmé, appelant à poursuivre le chemin de la résistance pour obtenir la libération complète. Le cessez-le-feu, entré en vigueur mercredi à 4h du matin (heure de Beyrouth), marque une étape cruciale. Les factions palestiniennes, tout en saluant cette avancée, appellent à une mobilisation générale pour mettre fin à l’agression israélienne contre Ghaza et consolider l’unité dans la lutte contre l’occupation.
AnSar Allah salue une victoire contre l’entité sioniste
Le mouvement Anar Allah, par la voix de son porte-parole Mohammed Abdulsalam, a réagi à l’accord de cessez-le-feu entre le Liban et l’occupation israélienne. Abdulsalam a exprimé son admiration pour la résistance libanaise, affirmant que ses sacrifices ont renforcé sa détermination et sa solidité face aux agressions israéliennes. Dans un message publié sur son compte officiel sur X (anciennement Twitter), Abdulsalam a déclaré : « Nous saluons l’incroyable résilience de la résistance libanaise et du peuple libanais face à l’agression israélienne. Grâce à cette ténacité et à l’unité du peuple, de l’armée et de la résistance, le Liban a pu repousser l’agresseur et déjouer ses objectifs malveillants. » Abdulsalam a souligné que la résistance libanaise, malgré les lourdes pertes subies, notamment l’assassinat de son secrétaire général, Hassan Nasrallah, a su renforcer sa position et prendre l’initiative stratégique. Il a ajouté : « Les opérations héroïques menées par la résistance ont atteint un niveau de qualité et d’intensité qui a contraint l’ennemi israélien, soutenu par les États-Unis, à accepter un cessez-le-feu garantissant la souveraineté et la sécurité du Liban. » Le porte-parole a également salué la capacité de la résistance à maintenir une pression durable sur Israël, qu’il a qualifié de « structure faible et fragile, plus vulnérable qu’une toile d’araignée », en reprenant les mots du martyr Hassan Nasrallah. Il a insisté sur le fait que les martyrs de la résistance sont morts pour la cause de la Palestine et de Ghaza, en dépit du silence complice de nombreux régimes arabes. Pour Mohammed Abdulsalam, ce cessez-le-feu ne marque pas la fin du conflit, mais une étape dans une lutte inévitable contre l’occupation israélienne. « Ce combat, a-t-il affirmé, se poursuivra jusqu’à l’effondrement final de ce régime usurpateur. »
M. Seghilani