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Célébration du 20 août à Ténès : quand le cœur n’y est pas !

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Deux grands événements reviennent effleurés encore une fois la mémoire des Algériens. Le soulèvement du nord constantinois qui correspond au 20 août 1955 et le congrès de la Soummam une année plus tard. Cependant si l’on peut tout refaire surgir à la surface de nouveau à travers les commémorations, on ne pourra jamais aisément décrire des sacrifices de milliers d’Algériens femmes et hommes et même enfants d’un certain âge qui ont choisi de gager leur vie en échange à une Algérie libre.
Aujourd’hui, il apparaît nécessaire d’illuminer les esprits dont l’objectif de donner à chaque goutte de sang versée la valeur quelle mérite réellement. C’est de la sorte qu’il faut procéder afin d’exiger le respect envers chaque vie éteinte et chaque goutte de sang versée et rendre mémoriels et immortels de tels événements. Ces deux événements restent des moments forts dans le continum du mouvement national pour l’indépendance de l’Algérie. Dans ce contexte la daïra de Ténès a saisi cette occasion pour marquer l’événement de ces deux dates symboliques. En effet accompagné des autorités civiles et militaires de quelques membres de l’organisation nationale des moudjahidine le chef de daïra a déposé une gerbe de fleurs au carré de la place des martyrs suivi de la récitation de la Fatiha et d’un discours sur ces deux dates phare de notre histoire. Toutefois il est regrettable de constater que lors de la levée des couleurs accompagnée de l’hymne national, de nombreux citoyens sont restés de marbre poursuivant leur discussion autour d’un café ou d’une boisson rafraichissante dans les cafés situés à proximité de la place. Apparemment ils ne se sentaient nullement concernés par cette célébration. Il faut noter que certains anciens moudjahidine ont toujours demandé à ce que les cafés qui ceinturent la place des martyrs soient délocalisés afin que la célébration des fêtes nationales se passe dans la sérénité et le recueillement. Par ailleurs à certaines personnes que nous avons fait la remarque elles nous répondirent «nous voulons vivre notre présent et ceux ou celles qui sont morts réellement pour le pays ; ils se trouvent au Paradis et ils n’ont point besoin d’être glorifiés d’ailleurs ; aujourd’hui même le cœur n’y est pas pour fêter quoique ce soit notamment avec la vie précaire qu’on mène» Cette réflexion n’a pas été partagée par cet autre citoyen qui nous a confié que «nous portons dans nos cœurs ces moudjahidine qui se sont sacrifiés pour que nous puisions vivre aujourd’hui libres mais voyez-vous dira-t-il, l’ardeur de célébrer ces deux évènements , comme autrefois, s’est estompée avec le temps car notre société est devenue aujourd’hui plus matérialiste qu’auparavant ». Ainsi il apparaît urgent pour les pouvoirs publics de mettre en œuvre les voies et moyens pour redonner la confiance aux citoyens qui se sont désintéressés totalement de leur glorieux passé et surtout de les sensibiliser davantage sur la notion de patriotisme pour que la journée du 20 août soit célébrée à sa juste valeur.
Bencherki Otsmane

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