Le ministre de la Santé et de la Population, Abdelmalek Boudiaf, qui était en visite avant-hier lundi à Blida, en compagnie du wali, Mohamed Ouchen et du P/APW, Mohamed-Abdelhak Zitouni, a annoncé que son département avait l’intention d’ouvrir le dossier des cardiopathies afin de réduire, en 2015, le taux de mortalité qui est de 60% actuellement à 50%. Ces pathologies cardiaques, rappelle le ministre, causent plus de décès que le cancer, contrairement à ce que croient les gens, «nous nous devons de les prendre en charge plus efficacement», a-t-il précisé. La formation des médecins généralistes afin qu’ils obtiennent le certificat d’études spécialisées est aussi au centre des préoccupations du ministère de la Santé qui tente, de répondre aux besoins énormes de spécialistes en différentes disciplines médicales. Même si le CES n’a pas encore de statut actuellement, le ministère de la Santé étudie les moyens de le créer tout en axant ses efforts sur la formation, selon les demandes des médecins et les besoins exprimés. Boudiaf a d’ailleurs exhorté les médecins généralistes à exprimer leurs préférences, selon leur expérience et la demande de chaque région. D’ailleurs, une promotion d’urgentistes a déjà terminé la formation et ont regagné leurs postes, participant ainsi à répondre à la forte demande des citoyens. L’Institut du Rein a aussi reçu la visite du ministère et de la délégation qui l’accompagnait et Boudiaf a instruit les responsables pour son ouverture dans les plus brefs délais, annonçant même la mise en place d’une commission qui sera chargée d’élaborer ses statuts particuliers. Il a aussi insisté sur le fait de garder à l’Institut sa fonction première qui est la recherche scientifique en matière de greffe du rein et de maladies qui s’y rattachent. L’informatisation des hôpitaux est un autre point sur lequel a insisté le ministre de la Santé qui s’est étonné qu’à ce jour aucun CHU n’utilisait l’outil informatique d’une manière systématique : «il y a une résistance contre l’utilisation de l’informatique dans les hôpitaux, et c’est étonnant, surtout que l’outil informatique pourra beaucoup aider les responsables et les médecins à mieux gérer les dossiers médicaux pour une meilleure prise en charge des malades » a-t-il ajouté. Dans ce cadre, M. Abdelmalek Boudiaf a annoncé qu’il procèdera prochainement à l’informatisation des CHU dans un premier temps puis se tournera vers les hôpitaux et les autres structures de santé. Pour ce qui est des centres de lutte contre le cancer qui ont connu un certain retard dans leur lancement, le ministre rappelle que les bâtiments sont réalisés et que le retard est dû à la non-réception des accélérateurs linéaires qui sont déjà en route pour l’Algérie et qui seront donc réceptionnés dans les jours qui suivent. Leur installation demandant deux à trois semaines, les centres concernés ouvriront donc leurs portes dans un ou deux mois au plus : «l’acquit est là, et c’est très important pour l’Algérie, qu’il y ait un petit retard ne devrait pas nous décourager» a précisé le ministre. Il rappela aussi que les anciens CAC, de Blida et d’Oran, sont en voie de rénovation et qu’ils recevront dans peu de temps chacun deux accélérateurs linéaires : «Ce qui nous permettra de régler le problème de la radiothérapie comme nous l’avons déjà fait pour la chimiothérapie», a précisé le ministre.
Hadj Mansour