Les Brésiliens élisent dimanche les maires et conseillers municipaux de plus de 5.500 communes, avec une issue incertaine à Sao Paulo, où un outsider populiste est un des favoris pour gouverner la plus grande ville d’Amérique Latine.
Il s’agit de la première élection au Brésil depuis la présidentielle de 2022, remportée de justesse par Luiz Inacio Lula da Silva face à son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), à l’issue de l’élection la plus polarisée de l’histoire récente du pays.
À Sao Paulo, le duel attendu entre le maire sortant Ricardo Nunes, allié de M. Bolsonaro, et Guilherme Boulos, soutenu par Lula, s’est transformé en une lutte à trois pour deux places au second tour, avec l’irruption de l’outsider Pablo Marçal. Selon le dernier sondage publié samedi par l’Institut de référence Datafolha, M. Boulos arrive en tête des intentions, de vote du premier tour, avec 29%, et M. Nunes et M. Marçal sont à égalité, à 26%. Les derniers sondages prévoient que l’issue du scrutin dans 11 des 26 capitales d’Etats brésiliens pourrait se décider dès le premier tour. Pour les villes où aucun candidat n’obtient la majorité des voix dès dimanche, un second tour aura lieu le 27 octobre. La capitale Brasilia n’est pas concernée par le scrutin : elle a le statut de « District fédéral », gérée par un gouverneur, comme les 26 autres Etats du pays. Plus de 23.000 militaires ont été mobilisés dans tout le pays pour apporter leur soutien logistique mais aussi renforcer la sécurité des municipales face à l’influence grandissante du crime organisé dans les élections brésiliennes, selon les autorités. Trois candidats au poste de conseiller municipal ont été tués ces dernières semaines, selon la presse brésilienne. Jeudi soir, deux individus ont tiré sur le véhicule de Taina de Paula, qui aspire à la réélection au conseil municipal de Rio. Comme le véhicule était blindé, personne n’a été blessé. R. I.