Selon le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Bouzid Lazhari l’amendement constitutionnel, qui sera soumis à un référendum populaire le 1er novembre prochain, consacre le slogan de la nouvelle Algérie et les revendications populaires soulevées le 22 février 2019, en renforçant les droits de l’Homme et les droits fondamentaux ainsi que les libertés publiques. Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio algérienne Chaîne 1, Lazhari a affirmé que la nouvelle Constitution renforce la séparation entre les pouvoir, et répond aux revendications du Hirak, donnant ainsi une grande importance aux droits de l’Homme. À ce titre, il a fait savoir que cet amendement a attribué un chapitre aux droits de l’Homme « dans la nouvelle Constitution on trouve 39 articles ( de l’article 34 à l’article 73) liés aux droits de l’Homme après 30 articles dans la Constitution de 2016, et cela est venu dans cette section de nouveaux droits, tels que le droit à la vie, le droit à l’eau potable et le droit du citoyen de déposer des réclamations et des plaintes auprès des organismes publics et des administrations » indique-t-il. En expliquant qu’un nouveau paragraphe a été ajouté à la Constitution , stipulant l’adhésion de l’Algérie aux droits de l’Homme tel qu’il est applicable dans la Charte universelle des droits de l’Homme, avec « un texte clair sur le respect de la trinité des droits de l’Homme, la paix et le développement », ajoutant que ce la révision de la Constitution « donne de fortes indications que la philosophie de la gouvernance en Algérie est basée sur le respect et la promotion des droits de l’Homme ». Le président du même Conseil a également indiqué que de nombreux autres droits liés au domaine des droits de l’Homme existaient auparavant dans les anciennes Constitutions, mais que cette nouvelle, comme il l’a dit « tenait à les renforcer », par exemple, « stipulant la liberté de mouvement en dehors du territoire national et renforçant la liberté de la presse, y compris le journalisme électronique », ainsi que, a-t-il poursuivi, «le renforcement du devoir de l’État envers les personnes vulnérables » et l’adoption «d’un système de permis au lieu de licence pour garantir le droit de manifestation pacifique », qui est, dit-t-il, « applicable dans de nombreux pays développés ». Dans le même cadre, l’invité de la rédaction a souligné que la nouvelle Constitution ne se contente pas de « renforcer les droits et libertés, mais plutôt de définir des méthodes et des mécanismes pour assurer leur exercice », affirmant « l’orientation de la nouvelle constitution vers l’établissement d’une indépendance totale de l’autorité judiciaire et la création d’une cour constitutionnelle » car le pouvoir judiciaire est le « garant» de ces droits. Concernant l’application de la peine capitale dans notre pays, Lazhari a affirmé que l’Algérie est l’un des pays qui a signé l’accord international des droits civils et politiques qui garantit et renforce les droits de l’Homme, notamment celui de la vie, ajoutant que l’article 06 de la Constitution stipule que la peine de mort ne s’exécute que pour la personne ayant été reconnue coupable d’une faute qualifiée de « crime très dangereux ».
Sarah Oubraham
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