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BOUKADOUM A BAMAKO : Alger affirme son soutien au peuple malien

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Dépêché au Mali par le président Tebboune, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a indiqué à Bamako que le Mali est un pays « extrêmement important » pour l’Algérie et tout ce qui concerne ce pays voisin « nous concerne aussi ».

« Le Mali est un pays extrêmement important pour nous et tout ce qui concerne le Mali nous concerne aussi », a indiqué M. Boukadoum dans une déclaration à la presse . « Je suis venu sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour écouter d’abord, discuter et échanger les points de vue sur la situation au Mali de manière à ce que le peuple malien puisse vivre dans la paix, la sérénité et la concorde », a-t-il souligné. M. Boukadoum a, en outre, relevé que l’Algérie et le Mali sont deux pays voisins qui partagent de longues frontières et qui sont liés par des relations « historiques, familiales , tribales et d’amitié ». La brève visite de , M. Boukadoum à Bamako s’inscrivait dans « la continuité des relations historiques de fraternité et de solidarité que l’Algérie a toujours entretenues avec le Mali » , avait indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cette visite devait également « marquer le soutien indéfectible au peuple malien frère et son attachement ferme à la sécurité et à la stabilité du Mali ». Dès son arrivée Sabri Boukadoum, outre les actuels dirigeants du pays , s’est entretenu, avec, M. Saleh Annadif, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et Chef de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). M. Boukadoum a également eu des discussions avec le Chef de la Mission de l’Union africaine pour le Sahel (MISAHEL), M. Pierre Buyoya. Ces deux rencontres ont eu pour objet « la situation prévalant actuellement au Mali ainsi que les voies et moyens à même d’accompagner ce pays frère et voisin pour surmonter les défis de l’heure », a-t-on précisé au MAE.

La stabilité du Mali a toujours été un centre d’intérêt pour Alger
Depuis le coup d’État à Bamako qui a forcé le président Ibrahim Boubacar Keita à la démission et à son départ définitif on assiste à un véritable chassé croisé diplomatique à Bamako. Le président IBK élu en 2013 , après sept ans de pouvoir, a été dans l’incapacité de faire face aux graves problèmes auxquels fait face le Mali en dépit de l’aide internationale et de la présence militaire française.
Le coup de force de l’armée malienne a pris de court l’opposition et surtout, les médiateurs de la CEDEAO d’autant que l’UE condamne cette méthode de prise de pouvoir. Devant les pressions extérieures, la junte a multiplié les gestes d’apaisement avec, notamment, la libération d’Ibrahim Boubacar Keïta, désormais assigné à résidence dans la banlieue de la capitale Bamako. Menés par l’ancien président libérien Goodluck Jonathan, les émissaires de la CEDEAO n’ignorent pas que leur face-à-face avec les militaires est difficile , d’autant que les menaces d’exclusion du Mali de l’organisation et son boycott par la CEDEAO sont insuffisants pour faire reculer les jeunes colonels. De son côté, IBK le président déchu qui s’est engagé à ne pas revenir au pouvoir a appelé ceux qui l’ont renversé à tourner la page des éternels ministres des années 1991 et d’être à l’écoute du peuple malien. Quoiqu’il en demeure le Mali est un pays trop important a ses frontières pour que l’Algérie suive de près les dernières évolution de la situation et se montre disponible à aider à un règlement dans ce pays voisin.
C’est pourquoi le président Tebboune a dépêché, le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum pour s’entretenir avec les plus hautes autorités du pays. La stabilité du Mali a toujours été un centre d’intérêt pour Alger qui a permis la mise en place de l’Accord d’Alger. Un accord qui reste d’actualité et la position de l’Algérie est bien connue des putschistes maliens. Sa réaffirmation en ces moments difficiles pour le pays est importante alors que la Mali est au centre d’intérêt de plusieurs pays, y compris en dehors de son voisinage immédiat.
D’autant que le mauvais exemple malien pour des pays de la CEDEAO est à haut risque pour les pays de la région Sahel s’il fait tache d’huile au moment des successions . Sans parler du grave danger du terrorisme qui risque de s’étendre au Sahel , en raison de l’instabilité en Libye où pullulent plusieurs groupes terroristes.
M. Bendib

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