Abritant plus de deux mille habitants, le village Oued El Bared, implanté à quelque trois kilomètres à l’ouest de la commune de M’chedallah, connaît une extension fulgurante quoiqu’il n’a pas bénéficié d’un service de ramassage d’ordures. Le village en question est à 100% à vocation agricole, se distingue par une variété d’arbres fruitiers. Le reste des terres est aménagé en jardins où tout se cultive. C’est une région où tous les marchés hebdomadaires et les marchants détaillants des fruits et légumes de la daïra de M’chedallah reçoivent la plus grande quantité des produits maraîchers locaux. C’est dire que le danger que représentent les dépotoirs sauvages sur la santé publique, car ces ordures sont de véritables foyers de toutes sortes d’épidémies où chaque parcelle de terrain est cultivée grâce à l’abondance de l’eau d’irrigation, tout en sachant que chaque paysan a son propre puits en plus des forages réalisés par l’État. Tous les systèmes d’irrigation sont utilisés : le goutte-à-goutte et l’arrosage par pulvérisation ou à base de rigole traditionnelle. C’est ainsi que toutes les ordures en phase de décomposition sont charriées par l’eau jusqu’aux jardins. La région d’Assif Assemadh est une authentique petite Mitidja, ce serait bien dommage de laisser ces ordures ménagères infecter les fruits et légumes qui s’étendent sur des centaines d’hectares. Le ramassage des ordures, à raison d’une fois par semaine suffirait à réduire les risques des maladies et la contamination, particulièrement en périodes chaudes. Espérons que l’appel de détresse des milliers de citoyens de cette localité sera entendu par les autorités locales et qu’une solution soit rapidement dégagée pour éliminer cette contrainte qui empoisonne le quotidien des riverains d’Assif Assemadh. Par ailleurs, le village a bénéficié l’année dernière du projet de son raccordement au réseau du gaz naturel. Les travaux de ce chantier avancent à une cadence appréciable selon des sources locales qui précisent que sa mise en service ne tardera pas au grand bonheur des milliers de villageois d’Assif Assemadh.
Omar Soualah
