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BENDJAMA CONDAMNE L’AGRESSION CONTRE L’IRAN TOUT EN AFFIRMANT QUE SES SITES NUCLEAIRES SONT SOUS GARANTIES DE L’AIEA : « Le récit sioniste est inacceptable » 

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À la demande de Téhéran, le Conseil de sécurité a tenu, hier, en urgence, une réunion extraordinaire sur la guerre déclarée par Israël contre l’Iran. 

C’est le même récit de « guerre préventive » avancé par l’administration américaine de Bush avant d’envahir, en 2003, l’Irak de Saddam qui détiendrait des armes de destruction massives, qui s’est reproduit, 22 ans plus tard, sous le criminel de guerre Netanyahu, qui a lancé les hostilités contre l’Iran sous prétexte qu’elle développe une bombe nucléaire.  Comment attaquer un pays souverain par bombarder ses sites nucléaires en alléguant qu’il développe une bombe nucléaire alors que son programme nucléaire est soumis aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique ? L’entité sioniste a commis un double crime. D’abord, elle est l’agresseur d’un pays souverain en violation de la Charte de l’ONU. Et puis, elle a attaqué des sites nucléaires avec le risque de provoquer des rejets de radiations qui peuvent affecter gravement des populations civiles. Ce qui est une violation des principes de la Charte de l’ONU, du droit international et du Statut de l’AIEA.

Ainsi, intervenant lors de la réunion du CSNU, le représentant permanent de l’Algérie, Amar Bendjama, a dénoncé l’agression de l’Iran en détruisant l’argumentaire fallacieux de bombe nucléaire. Une agression que rien ne peut justifier. Dans son discours, Bendjama a mis en lumière la nullité de tout récit ou tentative visant à justifier l’agression commise par l’occupation sioniste. « Nous devons résister à toute tentative de justifier ce qui est considéré comme un acte d’agression contre un État souverain et membre des Nations Unies et en violation flagrante de la Charte des Nations Unies », a-t-il affirmé, ajoutant qu’un tel « récit trompeur est inacceptable. » 

Ensuite, Bendjama a rappelé que l’entité sioniste « a attaqué des installations nucléaires soumises aux garanties » de l’AIEA. Autrement dit, ces sites sont sous protection spéciale de l’AIEA et, de ce fait, il est strictement interdit qu’ils fassent l’objet d’une quelconque attaque. Une telle attaque constitue une violation des lois et des chartes de l’ONU.  « Si la présence d’inspecteurs internationaux sur le terrain en Iran ne garantit pas la protection de ces installations, alors la crédibilité de l’ensemble du Traité de non-prolifération nucléaire est en jeu aujourd’hui », met en garde Bendjmaa, qui s’est interrogé, « si les responsables de la protection de ce traité ne peuvent ou ne veulent pas condamner ces violations, ils doivent se demander quel est (leur, ndlr) l’objectif ? »

Pour les négociations sur le nucléaire iranien  

Face à la montée des hostilités qui mettent gravement en péril la paix et la sécurité dans le Moyen-Orient, et même ailleurs si d’autres acteurs s’invitent dans cette guerre, le diplomate algérien a appelé à la reprise des négociations sur le nucléaire iranien parrainées par le Sultanat d’Oman qui constituent « la meilleure » option. « Les négociations demeurent une option fondamentale et permettent à la diplomatie de triompher de la voix de la guerre », a-t-il plaidé, soulignant le rejet par l’Algérie de la politique de deux poids deux mesures concernant les civils et les infrastructures tout en appelant à faire valoir la voix de la raison. D’autre part, il a indiqué à propos des négociations entre les l’Iran et la Troïka européenne (Royaume-Uni, Allemagne et France) d’un côté, ainsi que celles entre les États-Unis et l’Iran sous la médiation d’Oman de l’autre, « demeurent constructives », assurant que « l’Algérie a toujours cru à la voie du dialogue ». 

Par ailleurs, l’AIEA a, par la voix de son directeur Rafael Grossi, était formel au sujet du programme nucléaire iranien. « Une solution diplomatique est possible si la volonté politique est là. Des éléments d’un accord ont été discutés. L’AIEA peut garantir, par l’intermédiaire d’un système d’inspections incontestables, que des armes nucléaires ne seront pas développées en Iran ». 

Farid Guellil

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