Invité de la Radio internationale, le ministre des Affaires religieuses, Youcef Belmahdi, a nié l’existence d’une quelconque restriction ou atteinte sur les libertés de cultes qui s’exercent dans le cadre des lois régissant la gestion des rites religieux pour les non-musulmans en Algérie, rappelant que la Constitution algérienne garantit la pratique religieuse pour cette catégorie. « Les rapports critiquant la liberté de culte et la pratique religieuse en Algérie pourtant garantie par la Constitution s’inspirent d’informations non précises et sur la base de rumeurs qui s’éloignent du discours officiel émanant des ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de celui des Affaires religieuses » , a déclaré le ministre algérien. Et d’ajouter : « Le fait de mettre l’Algérie sous observation en matière de la liberté de culte n’est pas synonyme d’un placement sur la liste noire émise par des institutions internationales en charge de défense des droits de cultes et des libertés. Mais c’est une position qui nécessite des éclaircissements et nous travaillons la dessus ». Il a fait savoir, dans ce sens, qu’il a reçu plusieurs ambassadeurs dont les pays avaient émis des doutes afin de les éclaircir sur la question et que beaucoup d’entre eux, s’étaient étonnés de ces allégations qui sont à leurs yeux dues au manque d’information. Le ministre a indiqué que ses services travaillent pour connaître la vérité sur ces allégations et que son département dispose d’un siège au niveau du Conseil des droits de l’homme, de plus que l’Algérie transmet des rapports positifs sur cette question, dont les efforts ont été, d’ailleurs, salués par plusieurs parties. « L’État algérien protège les lieux de cultes et a procédé à la restauration de plusieurs églises comme celle de Saint- Augustin à Annaba, Santa-Cruz à Oran et notre Dame d’Afrique à Alger », a poursuivi l’intervenant. Il a rappelé, par ailleurs, que c’est le Trésor public qui assure les salaires des hommes de cultes exerçant en Algérie, et ce, en vertu des lois algériennes régissant les affaires religieuses pour les non-musulmans, tout en assurant que les Chrétiens en tant qu’individus ou l’église en tant que lieu de culte, n’ont jamais subi de pressions ni de la part des autorités ni de la part du peuple, soulignant qu’aucune église catholique n’a été fermée ou ayant subi des pressions ou intimidations et que les sites déjà fermés étaient des locaux non conformes à la pratique religieuse et non des églises, et ce, en se référant aux mêmes lois algériennes régissant le contrôle de la conformité sur les mosquées ou les Écoles coraniques. Le ministre Belmahdi, a regretté, toutefois, que certaines pratiques religieuses des non-musulmans à l’instar des églises protestantes ne s’adaptent toujours pas avec les lois de la République.
Brahim Oubellil