Les habitants de Hay Chouhada, dans la commune de Chaâbet El-Lehem, localité située à 6km au nord-est d’Aïn Témouchent ont peur. Et le stress qui les imprime monte crescendo à mesure que l’on s’approche de la saison hivernale caractérisée par des précipitations pluviométriques non des moindres.
En somme, comme l’a si bien exprimé un élu lors de la dernière session plénière, c’est beaucoup plus les trames d’habitations contigües à la rive droite de l’oued qui traverse la ville qui sont menacées par les crues. « Nous sommes stressés et vivement inquiets de peur d’être emportés par les eaux de pluies qui n’avisent pas, notamment ces derniers temps caractérisés par d’intenses précipitations pluviométriques qui mettent les oueds en crue en peu de temps.
Ceux qui ont survécu, se rappellent des inondations de 1984 qui avaient saccagé une bonne partie de la première trame d’habitations et avaient causé des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants. « Nous avons saisi les autorités municipales depuis le début d’automne mais en vain », disent les uns. « Noua avons demandé le curage du lit de l’oued qui est rempli de déchets organiques et inertes et nous attendons impuissamment », enchaînent d’autres. Selon toute vraisemblance, l’APC a saisi le wali et lui a présenté une fiche technique avec quantification et estimation des travaux de construction d’un mur de protection de la zone inondable à haut risque et plantation d’arbres anti érosion pour prémunir les vies humaines et les biens des habitants. Pourquoi prend-on conscience de ce problème crucial, maintenant, alors qu’il est connu de tous les responsables anciens et en poste actuellement, depuis 1984 ?
Boualem Belhadri