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Bedoui sur les condtions de rapatriement de 27 000 subsahariens : Respect des droits et de la dignité humaine

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Confrontée depuis plusieurs année aux défis de l’immigration clandestine, l’Algérie œuvre à rapatrier les ressortissants subsahariens, dans le respect total des droits de l’Homme et de la dignité humaine. C’est ce qui a été affirmé par le ministre de l’Intérieur qui fait état du rapatriement de près de 27 000 ressortissants étrangers, résidant illégalement en Algérie, au cours des trois dernières années. Soit depuis 2015 à ce jour comme peuvent l’attester plusieurs opérations menées en ce sens.

Au lendemain de l’attaque contre le siège de l’ambassade algérienne à Bamako par des citoyens maliens, qui aurait exprimé un prétendu mécontentement d’avoir été notamment rapatriés dans leur pays d’origine, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui a tenu à apporter certains éclaircissements au sujet des opérations de rapatriement lancées par l’Algérie. Voulant mettre les points sur les « i », suite à la vague d’indignation suscitée par cette campagne, le ministre a précisé que « les opérations de rapatriement qui ont eu lieu ces trois dernières années ont permis le rapatriement de près de 27 000 ressortissants étrangers, résidant illégalement en Algérie, à la demande de leurs pays d’origine».
Selon lui, cette «opération se poursuit toujours, dans le respect total des droits de l’Homme et de la dignité humaine, conformément aux instructions du président de la République ». Répondant aux campagnes visant à porter atteinte à l’image de l’Algérie, M. Bedoui a affirmé que l’Algérie « n’a pas coutume de faire étalage des gros moyens qu’elle consacre à la prise en charge de ces migrants, à la garantie de leur sécurité, de leur santé et à la préservation de leur dignité », affirmant que « l’Algérie ne renoncera jamais à son rôle humanitaire, même dans les conditions les plus difficiles ». Soulignant que l’Algérie « croit, d’un point de vue humanitaire, que les émigrés clandestins sont contraints de se rendre en Algérie et vers d’autres pays, en quête de sécurité et de conditions de vie meilleures », le ministre a toutefois, déploré « l’exploitation par les réseaux criminels de ces migrants dans leurs entreprises criminelles». Selon M.Bedoui, cela constitue une « menace pour notre sécurité et la stabilité de notre société». Après avoir évoqué « les efforts consentis par l’État, en vue de contrecarrer ces phénomènes », le ministre a affirmé que « la préservation de la sécurité et de la sérénité publiques est légitime », soulignant dans ce contexte, que  » plusieurs mécanismes ont été mis en place », dont l’installation de commissions multisectorielles, tant au niveau local que central, chargées du « suivi, de la coordination et de la proposition de solutions idoines pour lutter contre ce phénomène, la dotation des wilayas les plus touchées avec les moyens adéquats et l’affectation d’enveloppes financières considérables pour une meilleure prise en charge des migrants clandestins ».
Le ministre n’a pas manqué de rappeler que l’Algérie « a été parmi les premiers pays à avoir accueilli les migrants clandestins, en raison de leur situation difficile et pour éviter leur exploitation par les réseaux de trafic et de traite d’êtres humains, ainsi que par des groupes terroristes ».
Il est à rappeler que la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNHD), Fafa Sid Lakhdar Ben Zerrouki, a fait savoir en novembre dernier que les opérations de rapatriement des ressortissants africains vers leurs pays d’origine, à la demande de ces pays, ont coûté à l’Algérie 1,2 milliard de dinars depuis 2014 ». Ce montant est appelé à être mis à jour, surtout que le nombre de migrants a considérablement augmenté. Malgré ce, plusieurs ONG internationales continuent à pointer du doigt ces campagnes de rapatriement, à l’instar de Human Rights Watch (HRW) qui évoque des «vagues d’expulsion arbitraires zones de non-droit au Mali». Ainsi, la réponse de Bedoui vient clarifier la position d’Alger et rappeler que le gouvernement algérien a l’autorité légitime d’expulser des personnes en situation irrégulière, et ce, pour préserver la sécurité du pays.
Lamia Boufassa

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