Le village Meloua, situé à quelques cinq kilomètres à l’est du chef-lieu de la daira de Bechloul, abrite une centaine de famille qui affrontent un quotidien des plus difficile. Les villageois commencent par l’état de la route reliant le village à l’extérieur. Cette dernière attend sont revêtement depuis des années, mais il semble qu’elle ne figure par dans les priorités des élus locaux. Sinon comment expliquer que cette route longue de cinq kilomètres environ est laissée dans un état de délabrement avancé. Dès la sortie du chef-lieu communal les automobilistes qui empruntent cette route de quatre mètres de largeur sont contraints de rouler doucement pour pouvoir éviter les crevasses et autres nids-de poule. Les transporteurs de voyageurs évitent cette destination et préfèrent d’autres localités où les routes sont praticables, ce qui pénalisent les citoyens, notamment les fonctionnaires, les élèves et autres étudiants de Meloua. Ces derniers se trouvent dans l’obligation de se lever très tôt pour pouvoir arriver à temps à leur travail et aux classes. Le transport scolaire il est classé dans la liste des rêves lointains des centaines d’élèves du village qui sont scolarisés dans les différents établissements des localités voisines. Les villageois ont à maintes reprises saisi, à travers des requêtes, les différentes administrations concernées afin de se pencher sur l’état lamentable de cette route mais en vain, leur doléances sont restées lettre morte au fond des tiroirs des responsables qui semblent préoccupés par….autre chose que de servir le citoyen. F. Abbas, un villageois résidant à Meloua, que nous avons accosté lors d’une virée dans le village, nous dira que Meloua est une vraie colline oubliée en dépit de son histoire. Meloua a donné, selon notre interlocuteur, ses meilleurs enfants durant la guerre de libération pour l’indépendance de l’Algérie. Durant les années de braises de la décennie noire, les villageois ont pris les armes pour se défendre contre l’hydre intégriste, ajoute encore notre interlocuteur. A l’instar des villages avoisinants Meloua sombre dans le noir dès la tombée de la nuit. Le réseau de l’éclairage public a cessé de fonctionner depuis plusieurs années et sa réparation n’est certainement pas inscrite dans les priorités des élus locaux. Quant au manque d’eau potable, il est devenu une histoire ancienne dans le village depuis le raccordement au barrage de Tilesdit, et l’eau potable coule dans les robinets H24. Selon les villageois plusieurs nouvelles maisons réalisées dans le cadre de l’habitat rural ne sont pas encore raccordées au réseau d’assainissement. Les villageois se penchent vers la réalisation des fosses septiques en attendant le raccordement de leurs demeures au réseau d’assainissement. Voila une autre urgence sur laquelle les responsables municipaux doivent se pencher sans délais.
Omar Soualah