Les chantiers de nombreux projets de développement, en butte à des retards jugés importants, viennent d’être relancés à travers le territoire de la commune de Taghit (97 km au sud de Béchar), a-t-on constaté. Il s’agit notamment du projet de la digue de Laouina, dont le lancement du chantier remonte à 2012. Cette infrastructure, inscrite dans le cadre des opérations du renouveau rural et destinée à la retenue des eaux de Oued Zousfana, dispose d’une capacité de stockage de 3,3 millions de m3 destinés essentiellement à l’irrigation et à l’amélioration de l’écosystème de cette zone à vocation agricole, ont indiqué des responsables du secteur des forêts. Les retards enregistrés dans cette opération sont imputés à la nature du terrain rocheux, ce qui a nécessité parfois l’utilisation d’explosifs pour la destruction de la roche, ont expliqué des représentants de l’entreprise réalisatrice, au cours d’une récente visite du chef de l’exécutif de la wilaya à ce chantier. Ce projet qui connait actuellement un taux de réalisation de 70 % et qui s’étend sur une superficie inondable de 236 hectares, avec une largeur de 330 mètres et une hauteur de 10,60 mètres, devra être livré au cours des six prochains mois, selon la même source. La réalisation de cette digue qui a nécessité la mobilisation de plus de 288 millions de DA, vise aussi l’extension à l’avenir du périmètre de mise en valeur des terres sahariennes de la zone de Laouina de 300 hectares actuellement à 30.000 hectares, selon des cadres locaux du secteur de l’agriculture. Une station pour le traitement et l’épuration biologique des eaux usées pour la protection de la palmeraie millénaire est, par ailleurs, en cours de réalisation dans la commune de Taghit. « Cette station est en cours de réalisation depuis trois années, ce qui constitue un retard intolérable », avait indiqué le premier responsable de la wilaya, Mohamed Majdoub, à l’adresse des responsables de l’entreprise réalisatrice. Ce projet d’un coût de plus de 263 millions de DA, dégagés au titre du programme de développement sectoriel qui accuse un taux de réalisation de 75 %, sera réceptionné en 2017, selon les responsables de l’entreprise de réalisation.
Un centre de préservation de l’artisanat traditionnel
Un centre pour le développement et la préservation de l’artisanat traditionnel et les métiers, dont les travaux enregistrent aussi un retard pour différentes causes administratives et financières, vient d’être repris également par une entreprise du secteur privé en avril dernier. Il sera finalement réceptionné et équipé début 2017, assurent des responsables du secteur. Ce centre, dont le taux de réalisation est de 40 %, permettra à travers ses 24 ateliers, le renforcement de la production des produits de l’artisanat traditionnel et des métiers, et offrira un espace adéquat à la commercialisation de ces produits, ont-ils expliqué. Une polyclinique profitera aussi à la population locale au cours du premier trimestre 2017. Cette structure de santé dont les travaux ont été lancés en mars 2015 et qui enregistrent actuellement un taux d’avancement de 75 %, a nécessité une autorisation de programme de 110 millions de DA (réalisation et équipement) au titre de la stratégie nationale de développement et renforcement des structures hospitalières de base. Entre-temps, c’est le centre de santé de Taghit et d’autres structures de base localisées à Berrebi, Zaouia Fougania, Zaouïa Tahtania et Brika qui prennent en charge les citoyens ayant besoin de suivi médical, et les campagnes de vaccination et de prévention des maladies.
Le tourisme, principale activité économique
Le tourisme reste cependant l’une des principales activités économiques des habitants de Taghit (hébergement chez l’habitant, guides, animateurs et organisateurs de bivouac dans le sahara ou de circuits à dos de dromadaires à travers plusieurs sites touristiques de la région). Cette activité sera renforcée avec l’achèvement des travaux de réalisation du gigantesque complexe touristique de Berrebi. Situé à quelques encablures de Taghit et fruit d’un investissement privé, il sera réceptionné fin 2017 après avoir connu un retard dans sa réalisation, lancée en 2006.
Il disposera d’une capacité de 200 lits, répartis entre 100 chambres et suites, et d’un restaurant de 1.200 couverts. Cette future structure touristique et de loisirs qui s’étend sur 15 hectares, comprend aussi plusieurs servitudes, dont un centre d’artisanat traditionnel et d’exposition, des installations sportives et de loisirs, et une palmeraie de plus de 9 000 arbres. Ce complexe constituera une nouvelle offre en matière d’hébergement et d’accueil dans la région de Taghit, marquée en 2015 par la réouverture de l’hôtel « Saoura », anciennement Taghit, repris par le groupe hôtelier public El-Djazair ».