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Barça-Real Madrid, ce soir à 20h00 : Le clasico sous la pression des séparatistes

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Le clasico FC Barcelone-Real Madrid à nouveau rattrapé par la crise catalane: des manifestations d’indépendantistes sont prévues mercredi, autour du Camp Nou pour profiter de l’aura du match de clubs le plus suivi au monde, pour lesquels
3 000 policiers et agents de sécurité seront déployés.

La rencontre, initialement prévue fin octobre à Barcelone, avait dû être repoussée en raison des tensions en Catalogne, alors soumise à d’incessantes manifestations et à de violents heurts. Mais deux mois plus tard, le clasico n’a pas réussi à rester à l’écart du conflit politique.
La mystérieuse plateforme séparatiste Tsunami Democratic a convoqué plusieurs rassemblements dans les environs du mythique stade blaugrana quatre heures avant le début du match, suscitant des inquiétudes autour d’une éventuelle annulation. «Il se jouera, le clasico se jouera», a assuré jeudi le président du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu, un mantra répété par les autorités sportives, politiques et policières.
Ces derniers jours, des réunions se sont succédé entre la police, les clubs et la Fédération espagnole de football (RFEF) pour assurer l’accès au stade des équipes et des joueurs, ainsi que des près de 100 000 spectateurs. L’opération impliquera 3 000 policiers et agents de sécurité, un cordon pour éviter que les manifestants ne bloquent les entrées et un renforcement des contrôles aux portes d’accès au stade. Dans les gradins, la sécurité privée sera également augmentée, face à la crainte d’une invasion des lieux par les manifestants. «Le dispositif garantira que le clasico se dispute normalement», a promis le commissaire en chef de la police régionale catalane Eugeni Sallent.

«Attente, surprise et exécution»
La rencontre correspond à la dixième journée de Liga, programmée le 26 octobre. Mais à ce moment-là, d’énormes manifestations, certaines d’une violence inédite, secouaient la Catalogne après la condamnation le 14 octobre de neuf dirigeants indépendantistes à de lourdes peines de prison pour la tentative de sécession de 2017.
La RFEF avait choisi le report pour «causes exceptionnelles». «On gagne sans descendre du bus. Rendez vous le 18 décembre», avait tweeté après le report Tsunami Democratic, qui a reçu par le passé des appuis illustres comme celui de l’ex-entraîneur blaugrana Pep Guardiola, aujourd’hui à Manchester City. La plateforme indépendantiste, dont la direction et le financement sont inconnus, veut profiter, pour faire passer son message, de l’un des matches les plus regardés de la planète, avec une audience estimée de 650 millions de téléspectateurs selon la Liga. En seulement quelques mois d’existence, Tsunami Democratic a initié des actions d’envergure: le blocage partiel de l’aéroport de Barcelone en octobre et la fermeture pendant deux jours en novembre de la principale autoroute entre l’Espagne et la France. Tsunami évoque une action qui rende visible «dans les gradins et sur le terrain de jeu» son slogan «Espagne, assieds-toi et dialogue», un appel à négocier un référendum d’autodétermination dont Madrid ne veut pas entendre parler. Leur mode d’action le jour du match reste la grande inconnue. «Les actions annoncées à l’avance par Tsunami se caractérisent par trois phases: mystère et attente, surprise et exécution», a souligné samedi l’organisation dans un échange sur la messagerie Telegram avec la télévision régionale catalane TV3.

Risque de sanctions
Mais elle a aussi insisté: «Tsunami n’a jamais dit qu’elle voulait la suspension du match». Au FC Barcelone, un club considéré historiquement comme un étendard de l’identité catalane, on essaie de faire cohabiter football et politique. «Nous savons que nous vivons un moment social et politique compliqué mais je suis convaincu que c’est compatible avec le fait de pouvoir jouer un match de football», a estimé Josep Maria Bartomeu. De fait, le Camp Nou s’est parfois transformé ces dernières années en vitrine du séparatisme, avec des drapeaux et banderoles déployés en tribunes et des chants indépendantistes à chaque match. En tant que responsable de la sécurité dans son stade, le club devra assumer les conséquences d’altercations ou d’une interruption du jeu.
La fédération espagnole a prévenu qu’elle «appliquerait la réglementation en vigueur», qui prévoient des sanctions allant d’une amende jusqu’à la fermeture du stade.

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