Accueil ACTUALITÉ AZZEDINE MIHOUBI FUSTIGE : « Le populisme est un danger qui menace la démocratie »

AZZEDINE MIHOUBI FUSTIGE : « Le populisme est un danger qui menace la démocratie »

0

Le secrétaire général par intérim du RND, Azzedine Mihoubi, a exhorté hier, certaines personnalités et chefs de partis politiques à renoncer à ce qu’il qualifie d’ « attitude populiste », exprimant sa disposition à accompagner les réformes du président Tebboune inscrites dans le projet de la Constitution.
« Le Hirak a apporté de nouveaux concepts et pratiques démocratiques. Ce qui nous oblige à être de véritables acteurs dans ces transformations », a-t-il indiqué hier, au siège du parti à Ben Aknoun, où il a reçu ses députés et militants pour célébrer le 23e anniversaire de la création du RND. « La seule chose, dont nous avions parlé, c’est de ne pas tolérer les tentatives de milieux politiques et médiatiques de semer la division entre Algériens, entre ceux en faveur ou contre le Hirak », a-t-il dénoncé. « Les Algériens ont tous les mêmes aspirations. Nous aspirons à la transparence dans la gouvernance ; un large horizon des libertés individuelles et collectives ; un meilleur bien-être ; une justice sociale ; les égalités des chances et favoriser le choix des compétences sur le favoritisme », a-t-il cité comme revendications qu’il prétend être du Mouvement populaire. Le candidat malheureux à la présidentielle du 12 décembre a appelé ainsi à en finir avec les pratiques de l’ancien régime sur la scène politique. « Mais avant, il faut que l’on se débarrasse du plus grand danger qui menace aujourd’hui la démocratie, à savoir le populisme. L’Algérie est une et indivisible. L’Algérie des institutions dont nous avions tant rêvés », a-t-il dénoncé, allusion aux partis de l’opposition. Mihoubi a fustigé également l’expression, très répandue sur les réseaux sociaux, « Bousba3 Lazrag » (le doigt bleu-référence aux personnes qui ont voté). Il a mis en garde contre la « langue d’exclusion et de marginalisation ».

Le gouvernement « est redevable » envers le peuple
Mihoubi a exprimé son vœu de voir le Président réussir à restaurer la confiance entre le peuple et le pouvoir. Ce qui ne saurait venir, selon lui, « sans la révision des attitudes politiques refusées par les citoyens, à travers un véritable et profond travail de terrain, loin de toute logique populiste ». Souhaitant que la nouvelle Constitution promise par Tebboune « sauvegardera la stabilité des institutions et ira loin dans la réalisation des revendications du Hirak », le SG par intérim du RND a fait part de la disposition de sa formation à participer activement aux efforts de dialogue et de concertation autour du texte fondamental du pays.
L’ancien ministre de la Culture a exhorté également les nouveaux membres de l’Exécutif à « se débarrasser du populisme », car « le gouvernement ne fait pas une faveur au peuple, mais il est obligé d’accomplir son travail ».

Redorer le blason du RND
Évoquant le prochain congrès extraordinaire du RND (19 et 20 mars), Mihoubi a renouvelé son engagement quant à « opérer une véritable mutation » dans le parti, dont l’image a été altérée suite à l’avènement du Hirak. « Aujourd’hui, nous sommes un parti qui a ses propres idées et visions et non pas ce parti auquel on pensait à sa propre place. Nous avons des groupes de réflexion investis dans divers domaines. Nous ne sommes plus ce parti qui participe aux élections et gagne des sièges. Nous sommes devenus un parti et non pas une machine électorale », a-t-il plaidé devant les militants et cadres de son parti. Au prochain congrès auquel devraient participer 1 400 personnes, il sera question « de mesurer les disparités entre nous (le parti) et les différentes institutions d’un côté et les différentes tranches de population de l’autre. Aussi, définir la nature de nos relations avec les partis et organisations sur la scène politique ». Interrogé sur une éventuelle dissolution du Parlement, Mihoubi n’a pas écarté cette option, qu’il considère de logique d’ « aller vers des élections législatives anticipées, une fois la nouvelle Constitution rédigée et les textes de lois sur les élections et les partis politiques mis en place ».
Hamid Mecheri

Article précédentDISCRIMINATION ET DISCOURS DE LA HAINE : Le projet de loi examiné aujourd’hui en Conseil des ministres
Article suivantGRÈVES ANNONCéES VIA LES RéSEAUX SOCIAUX : Le ministère de l’Éducation met en garde