La crise qui frappe l’entité sioniste a connu un nouveau développement ce dimanche. Selon une information donnée par l’agence de presse russe Sputnik, citant des sources israéliennes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a dû quitter en urgence, pour des raisons sécuritaires, une réunion du gouvernement, accompagné du ministre de la Défense et du secrétaire militaire. Après quelques minutes seulement, il a interrompu une réunion gouvernementale au cours de laquelle il a renouvelé ses menaces contre la résistance palestinienne, après l’échec de l’opération, qualifiée de « grande envergure », menée par l’armée sioniste à Jenine. Les images de sources israéliennes qui le montrent partir précipitamment ont suscité des interrogations chez les observateurs sur ce qui se passe au sommet du pouvoir de l’entité sioniste. En fait, la crise interne trouve ses racines dans la nature de l’entité sioniste basée sur un système colonial et d’apartheid, caractérisé par des crimes contre l’humanité, rendu encore plus intenable dans la dynamique du contexte international qui créé de meilleures conditions pour la décolonisation et pour les efforts de paix et de développement. Ces nouvelles conditions ont permis le retour en force de la cause palestinienne sur la scène régionale et internationale, au moment où l’entité sioniste et ses alliés voulaient l’enterrer avec le processus de normalisation qui a prouvé son échec lamentable. L’agence Sputnik rappelle que mercredi dernier, l’armée sioniste a annoncé la fin d’une opération militaire de deux jours à Jénine dans le nord de la Cisjordanie occupée, qui visait les factions palestiniennes armées dans le camp, entraînant la mort de 12 Palestiniens, dont 3 enfants, et 117 blessés, en plus de la mort d’un soldat israélien. Sputnik précise que l’opération militaire des forces sionistes lancée sur la ville de Jénine, avec un bombardement aérien, a nécessité d’importants moyens militaires, estimés à 150 véhicules militaires, accompagnés de bulldozers blindés, pour prendre d’assaut la ville. Le site russe d’information Russia Today rapporte que le chef d’état-major israélien, Herzi Halevi, s’est adressé à ceux qui refusaient de servir dans les forces de réserve de l’armée sioniste, dans le contexte des protestations croissantes contre les amendements judiciaires. Il a essayé de les convaincre en évoquant les nombreuses menaces à différents niveaux et fronts. Il a tenté de dissuader les réservistes qui sont décidés à ne pas accomplir leur devoir en insistant sur l’obligation de se concentrer sur la mission de sécurité et la cohésion qui la soutient, pour être prêts à « relever n’importe quel défi et en n’importe quelle arène. » Les militaires réservistes de l’entité sioniste qui se sont rebellés contre les amendements de la loi judiciaire et ont déclaré pratiquement leur démobilisation se comptent par centaines. Les paroles du chef d’état-major israélien traduisent une crise réelle et profonde au sein de l’armée sioniste alors que la résistance palestinienne a tendance à unir et à souder ses forces et à élever le niveau de son action militaire en utilisant des moyens plus efficaces. Citant des sources israéliennes, RT rapporte également les propos du l’ancien chef du renseignement de l’entité sioniste qui a averti que la fracture et la division en Israël sont plus profondes que jamais, évoquant même le risque de destruction de l’armée sioniste. L’argument pour ressouder les rangs dans l’entité sioniste reste le « danger iranien ». Au plan international, Israël est rappelé à l’ordre par les institutions internationales. Il y a quelques jours, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a fait constater qu’Israël a fait un usage excessif de la force dans les territoires palestiniens. António Guterres a noté que « les frappes aériennes et les opérations terrestres israéliennes dans le camp de réfugiés surpeuplé sont devenues la violence la plus grave en Cisjordanie depuis des années ». Le Secrétaire général de l’ONU a appelé Israël à s’acquitter de ses obligations en vertu du droit international.
M’hamed Rebah