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AVEC UN PIB DE 400 MILLIARDS DE DOLLARS : « Une Algérie émergente dans deux ans »

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L’Algérie est appelée à devenir, probablement dans deux ans, un pays émergent du niveau des pays du Sud de l’Europe, avec un PIB de plus de 400 milliards de dollars. C’est la conviction réaffirmée par le Président Abdelmadjid Tebboune, dans un entretien au quotidien français L’Opinion. Il explique, en détail : « Début 2027, tout au plus, nous aurons achevé notre programme de construction de 3,5 millions de logements -deux millions sont déjà livrés-, nous en aurons aussi terminé avec le problème de l’eau et nous aurons réduit l’importation de matières premières pour nos usines. Nous allons être parmi les plus grands pays exportateurs de phosphates et dérivés. Nous allons aussi développer l’énergie solaire et la production d’hydrogène vert, une nouvelle ressource qui renforcera l’attractivité industrielle de l’Algérie ». Cela « nous permettra aussi d’augmenter notre capacité à fournir de l’énergie à l’Europe », a soutenu le président de la République, rappelant que le pays était également en train de renforcer sa sécurité alimentaire et mobiliser davantage de ressources hydriques. Le Président Tebboune en avait déjà fait part, en décembre 2023, dans un discours à la Nation, prononcé devant les deux chambres du Parlement au Palais des Nations (Alger), en affirmant que l’Algérie était en passe de rejoindre les économies émergentes grâce à l’approche économique de l’État. À cette occasion, le Président Tebboune avait réaffirmé son refus de recourir à l’endettement extérieur.

Quelle aide française ?
Le président Tebboune a mis à profit l’opportunité de l’entretien accordé à l’Opinion pour rétablir la vérité sur la prétendue « aide » de la France à l’Algérie dont la suppression est évoquée par les médias français. « C’est de l’ordre de 20 à 30 millions par an. Le budget de l’État algérien est de 130 milliards de dollars et nous n’avons pas de dette extérieure », a-t-il fait observer. « Nous n’avons pas besoin de cet argent qui sert avant tout les intérêts d’influence extérieure de la France », a-t-il tranché. Par contre, a-t-il fait savoir, l’Algérie « finance chaque année 6000 bourses au profit d’étudiants africains, une route de plus d’un milliard de dollars entre notre pays et la Mauritanie et nous venons d’effacer 1,4 milliard de dette à douze pays africains ».

Avec la Chine et l’Italie : « Coopération économique satisfaisante »
À propos de la coopération économique avec la Chine, le Président de la République a avancé que « les Chinois s’intéressent à de nombreux secteurs d’activité (en Algérie): des technologies de pointe à l’électronique en passant par le numérique, les batteries au lithium puisqu’on dispose de cette matière première ». Le Président Tebboune s’est dit satisfait de la coopération avec la Chine. Il a rappelé que les opérateurs chinois « sont venus au début pour construire des logements au grand dam des groupes français comme Bouygues » qui lorgnaient le marché de Djamaâ El-Djazaïr. « Les Chinois ont proposé les meilleures offres, les délais les plus courts. Nous sommes satisfaits de leurs prestations », s’est-il réjoui. Il en est de même avec l’Italie, qui a « toujours été un partenaire très fiable », a souligné le Président Tebboune.. « Nos amis italiens sont de bonne foi. On s’aide réciproquement et l’Italie renforce ses positions économiques chaque année », a-t-il soutenu.

Avec l’UE : « Réviser pour que nos produits accèdent au marché européen »
Concernant la demande de l’Algérie de réviser son accord d’association avec l’Union européenne, le Président de la République l’a expliqué par l’ambition exportatrice de l’Algérie qui s’affirme : « En 2005, nous n’avions guère de productions hors hydrocarbures. Aujourd’hui, nous avons une production industrielle nationale », a-t-il déclaré. Le Président Tebboune en donne la preuve : « Tout l’électroménager est algérien. Notre agriculture génère, selon la FAO, 37 milliards de dollars par an. On exporte des produits maraîchers en Tunisie, en Mauritanie et au Moyen-Orient. Il faut réviser l’accord pour que nos produits agricoles et notre acier accèdent au marché européen dans des conditions préférentielles ».
M’hamed Rebah

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