Accueil ACTUALITÉ Avant-projet de révision de la constitution : Djaballah relève des «insuffisances»

Avant-projet de révision de la constitution : Djaballah relève des «insuffisances»

0

Le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdellah Djaballah, a affirmé jeudi à Alger que «les garanties prévues dans l’avant-projet de révision de la Constitution en termes de protection des droits et libertés sont nombreuses, mais restent insuffisantes».
Intervenant lors d’une conférence de presse, consacrée à l’avant-projet d’amendement de la Constitution, le président du FJD a affirmé que la nouvelle Constitution «renferme certes plusieurs garanties en termes de protection des droits et libertés contre tout dépassement tel que prôné par les forces politiques, mais celles-ci restent néanmoins insuffisantes». Le projet «a omis les devoirs du Pouvoir envers les citoyens algériens établis à l’étranger», a-t-il fait remarquer.
Concernant le retour à la limitation des mandats présidentiels, Abdallah Djaballah a qualifié ce point de «positif», arguant qu’il s’agissait d’un droit qui revient au peuple souverain», déplorant, toutefois, «le fait que le pouvoir soit concentré entre les mains du président de la République». Il a également critiqué «l’ambiguité qui entoure la nature du régime qui n’est pas clairement mentionnée, sinon à travers la définition des prérogatives des différents pouvoirs».
Quant à la constitutionnalisation d’une haute instance de surveillance des élections, Abedellah Djaballah a indiqué que l’instance revêtait «une grande importance», estimant cependant que «le contenu de l’amendement reste insuffisant, car il en fait un organe relevant du ministère de l’Intérieur lors de l’organisation des échéances électorales». Il a, par ailleurs précisé que sa formation politique «ne s’oppose pas à la promotion de Tamazight en langue officielle», déplorant le fait que l’alphabet à utiliser ne soit pas mentionné (arabe ou latin)». «Le nombre important d’amendements introduits dans ledit avant-projet exige le recours à un référendum, sous la supervision d’une instance indépendante». Abdellah Djaballah a, en outre, appelé le pouvoir «à répondre positivement aux exigences de l’opposition, à travers le report de l’amendement de la Constitution et l’ouverture d’un dialogue sur l’instance indépendante de surveillance des élections, suivie d’un large dialogue national pour aboutir à une Constitution consensuelle.
R. N.

Article précédentEnseignement secondaire : les PTLT dénoncent une politique de deux poids deux mesures
Article suivantAvant-projet de révision de la constitution : Hanoune critique la limitation des mandats présidentiels