Un responsable de la direction de la résistance palestinienne a déclaré que les deux derniers jours de mise en œuvre de l’accord « se sont bien déroulés en termes d’échange de prisonniers et d’entrée de l’aide humanitaire ». Il a détaillé la situation du septième jour de l’accord, qui inclut un échange de prisonniers, avec la libération de quatre femmes israéliennes détenues à Ghaza en échange de 120 prisonniers palestiniens.
Le mouvement de résistance a annoncé que le deuxième échange de prisonniers « aura lieu à la date prévue, samedi 25 janvier. » Le responsable a précisé que « les deux premiers jours de mise en œuvre de l’accord se sont bien déroulés, notamment pour l’échange de prisonniers et l’entrée de l’aide. » Cependant, il a souligné « un certain nombre de violations israéliennes de l’accord, notamment des survols d’avions de reconnaissance et des tirs sur les civils », ajoutant que « ces violations israéliennes, en particulier les tirs sur les civils, menacent l’accord. » Il a également mentionné que « les médiateurs qatariens et égyptiens, qui collaborent avec Hamas, les Américains et les Israéliens, assurent un suivi intensif pour garantir la mise en œuvre de l’accord. » En outre, il a indiqué que « de nombreux camions d’aide humanitaire sont entrés dans la bande de Ghaza par les points de passage, et sont pris en charge par l’ONU et le Croissant-Rouge palestinien ». Le nombre de camions entrés à Ghaza au premier jour « a atteint près de 500 », et le deuxième jour, « a dépassé les 600 ». Le responsable a également fait savoir que « des équipements lourds seront envoyés à Ghaza pour enlever les débris, récupérer les corps et ouvrir les routes. » Il convient de noter que l’accord de cessez-le-feu à Ghaza entre la résistance palestinienne et l’occupant sioniste est entré en vigueur dimanche 19 janvier 2025, mais l’occupant l’a rapidement violé, entraînant des martyrs et des blessés.
Le Premier ministre israélien et l’armée d’occupation ont déclaré ne pas respecter l’accord. Depuis la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, des centaines de camions chargés d’aides alimentaires et médicales ont atteint le point de passage de Rafah pour entrer dans le secteur. L’accord, selon les termes obtenus par Al-Mayadeen, prévoit l’entrée de 600 camions d’aide par jour dans le cadre d’un « protocole humanitaire » supervisé par le Qatar, ainsi que l’entrée de 200 000 tentes et 60 000 caravanes pour les logements d’urgence. Les équipes de défense civile à Ghaza ont annoncé avoir récupéré environ 66 martyrs sous les décombres des maisons et bâtiments détruits lors de l’agression israélienne. Le 21 janvier 2025, elles ont précisé que 8 corps ont été récupérés dans les gouvernorats de Ghaza et du Nord, tandis que 58 corps ont été retrouvés dans les gouvernorats du Sud. Le ministère de la Santé à Ghaza a annoncé Lundi l’augmentation du nombre de martyrs à 47 035, dont la majorité sont des enfants et des femmes, depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre 2023.
Les Palestiniens informés de la possibilité de retourner dans le nord de Ghaza sous conditions
L’armée israélienne a informé les Palestiniens déplacés qu’ils pourraient retourner dans le nord de la bande de Ghaza dès le début de la semaine prochaine, à condition que le groupe Hamas respecte l’accord de cessez-le-feu. Cela intervient après que ces Palestiniens aient été contraints de quitter ces zones dans le cadre de la guerre d’extermination qui a duré 15 mois. Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichai Adraee, a déclaré que « si le Hamas respecte tous les détails de l’accord, à partir de la semaine prochaine, les habitants de la bande de Ghaza pourront retourner dans le nord de la région, et des instructions seront émises à cet égard », selon ce qu’a rapporté le site israélien Times of Israel. Adraee a averti les habitants de Ghaza de « ne pas s’approcher des zones où les troupes israéliennes sont encore déployées à Ghaza, y compris la zone tampon le long de la frontière, le corridor de Netzarim, le corridor Philadelphie et la mer », selon le même site israélien. L’accord de cessez-le-feu entre la résistance palestinienne et l’entité israélienne, entré en vigueur le 19 janvier 2025, stipule que les Palestiniens non armés pourront, à partir du septième jour, revenir à pied dans le nord de Ghaza, sans subir de fouilles sur la route côtière. De plus, les « véhicules revenant dans le nord de Ghaza seront inspectés par une société privée choisie par les intermédiaires et Israël ». L’accord prévoit également que les déplacés palestiniens non armés pourront revenir à pied dans le nord de Ghaza par la route Salah El-Din, sans être soumis à des fouilles, à partir du 22e jour de l’entrée en vigueur de l’accord, ce qui signifie que l’armée israélienne se retirera progressivement du corridor de Netzarim.
Une campagne internationale pour Ghaza
L’Université Al-Azhar a annoncé la formation d’une salle d’opérations pour lancer une campagne internationale visant à venir en aide à Ghaza et à soutenir sa reconstruction. Plus de 80 pays et organisations participeront à cette initiative humanitaire. Dans ce cadre, le « Bayt Al-Zakat Wal Sadaqat » (Maison de l’Aumône et des Dons), affiliée à Al-Azhar, a annoncé l’entrée de sa première caravane humanitaire dans le secteur de Ghaza après la mise en œuvre du cessez-le-feu. La caravane, composée de 200 camions, transporte des milliers de tonnes de fournitures d’urgence, incluant des tentes, des couvertures, des matelas et des produits alimentaires. Ces aides seront distribuées dans les camps de réfugiés à travers les différentes villes de Ghaza, jusqu’au début de la phase de reconstruction et du retour des déplacés dans leurs foyers. 280 camions d’aide humanitaire, dont 25 camions de carburant, sont entrés hier à Ghaza par les points de passage de Karm Abu Salem et Al-Aouja. Selon une source du Croissant-Rouge égyptien dans le nord du Sinaï, le nombre total de camions ayant pénétré Ghaza depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu s’élève à 1770 camions, dont 110 camions de carburant. Environ 4000 autres camions sont prêts à entrer progressivement dans le secteur. De plus, des camions du « National Coalition for Civil and Developmental Work » (Coalition nationale pour le travail civil et de développement) se sont alignés sur la route Ismaïlia, prêts à se diriger vers le point de passage de Rafah dans le cadre de la neuvième caravane d’aide organisée pour soutenir Ghaza. Cette caravane contient une grande quantité de fournitures humanitaires, y compris des produits alimentaires, des médicaments et des fournitures médicales, pour répondre aux besoins des habitants de Ghaza. Depuis le début de la crise, ces efforts ont permis d’envoyer plus de 2619 camions, représentant près de 54 000 tonnes d’aide diversifiée. La Coalition a souligné que cette caravane s’inscrit dans une série d’efforts continus pour soutenir les familles touchées à Ghaza, affirmant que ces actions reflètent la solidarité totale de l’Égypte avec le peuple palestinien face aux défis actuels. En parallèle, les hôpitaux de Qasr Al-Aini, affiliés à l’Université du Caire, ont annoncé le passage en état d’alerte pour recevoir les patients et blessés en provenance de Ghaza. Des équipes médicales spécialisées ont été préparées pour offrir les meilleurs soins possibles et répondre rapidement aux urgences médicales, conformément aux directives de la direction politique égyptienne pour soutenir les habitants de Ghaza. Le Dr. Mohamed Sami Abdelsadek, président de l’Université du Caire, a assuré que les hôpitaux étaient prêts à accueillir les blessés de Ghaza, avec suffisamment de personnel médical et de fournitures nécessaires. Il a également précisé que l’université collabore pleinement avec les autorités concernées pour assurer un transfert rapide des blessés et leur fournir les meilleurs soins médicaux selon les normes de qualité les plus élevées. De son côté, le Dr. Hossam Salah, doyen de la Faculté de médecine de Qasr Al-Aini, a expliqué que des mesures avaient été prises pour renforcer la préparation des hôpitaux à recevoir les cas critiques de Ghaza. Cela inclut la mise en œuvre de plans d’urgence dans tous les hôpitaux, l’aménagement des salles d’opération, des services d’urgence et des unités de soins intensifs pour accueillir les patients en provenance de Ghaza, ainsi que la disponibilité d’équipes médicales et techniques pour travailler 24 heures sur 24. Ces initiatives font partie d’un soutien plus large et d’une volonté collective de soulager les souffrances des Palestiniens et d’accompagner la reconstruction de Ghaza dans les mois à venir.
M. Seghilani
