Les discussions de concertation et de coordination entre les diplomaties algérienne et sahraouie ont tourné autour du rapport du SG des Nations unies soumis à l’Assemblée générale de l’ONU, pour un document qui appuie fortement le règlement du conflit sahraoui sur la base du droit international conférant au peuple sahraoui le droit à disposer de lui-même.
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a reçu, hier, au siège de son département ministériel, le ministre des Affaires étrangères et des Affaires africaines de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Yeslem Beissat, a indiqué un communiqué du ministère. Les deux ministres ont abordé, « de manière concertée et coordonnée, les développements de la question du Sahara occidental sur le plan diplomatique, à la lumière du rapport récemment publié par le Secrétaire général des Nations unies et actuellement soumis à l’Assemblée générale ». L’accent a été mis, dans ce cadre, sur « l’appui des efforts du SG de l’ONU et de son Envoyé personnel, des efforts visant à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination, conformément aux résolutions de la légalité internationale », lit-on dans le communiqué. En effet, la concertation et la coordination entre Ahmed Attaf et Mohamed Yeslem Beissat intervient dans un contexte marqué par des avancées diplomatiques réalisées par le Sahara occidental sur les plans continental et international. À commencer par la très remarquée participation de la RASD à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), qui s’est tenue à Yokohama du 20 au 22 août 2025. La RASD a, par sa participation aux travaux de cette rencontre internationale en tant que membre fondateur de l’Union africaine, marqué des points forts contre le Makhzen. Pas seulement, puisque la délégation sahraouie conduite par son Premier ministre, Bouchraya Hammoudi Bayoun, représentant du président Brahim Ghali, qui a eu droit à des mesures de protection spéciales, a réussi à humilier son homologue marocaine. Et pour cause, les organisateurs japonais ont placé des gardes autour des responsables de la RASD de peur de faire l’objet, comme ce fut le cas durant l’édition 2024 de la TICAD, d’une agression de la part des membres de la « Baltadja diplomatique » du régime de l’occupation.
Sur le plan continental, l’autre succès de la RASD vient de la part des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui, à l’issue de leur 45e Sommet tenu le 17 août dernier, ont réaffirmé leur solidarité avec le peuple sahraoui dans sa juste lutte pour l’indépendance et l’autodétermination. Troisièmement, ce qui vient de faire l’objet des discussions entre les Mae algérien et sahraoui, le contenu du dernier rapport du SG de l’ONU, Antonio Guterres, et lequel document tient comme référence essentielle au règlement du conflit entre le Front Polisario et le Maroc, la nécessité de continuer à examiner la situation du Sahara occidental en tant que territoire à décoloniser.
Par ailleurs, s’étant réuni à Alger lundi dernier au niveau de l’ambassade de l’Afrique du Sud, le Forum diplomatique de solidarité avec le peuple sahraoui s’est félicité de tous ces développements notables réalisés par la question sahraouie.
Farid Guellil