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ATTAF PLAIDE POUR LA COOPÉRATION ONU – LIGUE ARABE : « C’est une nécessité absolue, pas un luxe »

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Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf a affirmé à New York, que « l’Algérie est fermement convaincue que le partenariat solide entre les Nations unies et la Ligue des États arabes était une nécessité absolue, compte tenu notamment des conditions difficiles que traverse la région ». S’exprimant lors d’une allocution prononcée à l’occasion de sa participation à la réunion de dialogue interactif entre le Conseil de sécurité et la Ligue des États arabes, M. Attaf a déclaré, « nous restons fermement convaincus qu’un partenariat solide entre les Nations unies et la Ligue des États arabes est une nécessité absolue, compte tenu notamment des conditions difficiles que traverse notre région ». Ajoutant, « l’ONU doit absolument entendre la voix des pays de la région et celle de la Ligue des États arabes, dans le contexte de l’escalade quotidienne qui plonge la région dans un engrenage de souffrances, de destruction et de ruine ». M.Attaf a précisé qu’ «alors que nous nous réunissons de nouveau pour discuter du rôle des dispositifs régionaux mis en place en vertu du chapitre huit de la Charte des Nations unies, je pense que nous sommes tous d’accord pour souligner que la coopération avec les organisations régionales n’est pas seulement une option utile, mais une nécessité impérieuse, inévitable », notant que «cette coopération conférera aux décisions et aux initiatives onusiennes davantage de légitimité, de crédibilité et d’efficacité, contribuera directement au renforcement du multilatéralisme aux dépens de l’unilatéralisme, et appuiera le système de sécurité collective prévu dans le chapitre huit de la Charte des Nations unies». « Le chemin est encore long » Cependant, « nous devons reconnaitre en toute honnêteté et loyauté que le chemin est encore long pour être en conformité totale avec les exigences du chapitre huit de la Charte », a ajouté M. Attaf, soulignant que «la coopération avec les organisations régionales, en l’occurrence la Ligue des Etats arabes, l’Union africaine (UA) ou autres n’a pas encore atteint le niveau d’efficacité escompté ». La même source a fait savoir qu’ «il est évident que cette coopération s’avère limitée en termes de cadre et de contenu et est en deçà du niveau d’adhésion ou de participation effective à la prise de décision», ajoutant, néanmoins, qu’ «en dépit de certains cas où le Conseil de sécurité a répondu favorablement aux appels des organisations régionales, il s’agit de cas liés à des conditions exceptionnelles bien plus qu’ils n’étaient le fruit d’une coopération systématique et organisée». « Agression stratégique au Moyen Orient » Pour M. Attaf, les évènements que connait actuellement le Moyen Orient, «ne relèvent pas d’un conflit passager ou d’une escalade militaire provisoire qui finira par être contenue, mais d’une agression stratégique, voire systématique ciblant la cause palestinienne et compromettant les fondements mêmes de la solution à deux États, pis encore, le danger ne se limite pas uniquement aux territoires palestiniens occupés vu que les autorités d’occupation israéliennes bravent solennellement la souveraineté et l’intégrité territoriale des pays voisins dans le cadre du soi-disant «projet du grand Israel». À la lumière de ces développements, a ajouté le ministre d’État, «la question de la paix au Moyen-Orient s’impose avec force dans l’agenda international, et ce qui est requis aujourd’hui, ce n’est pas une réponse partielle ou superficielle, mais plutôt une approche globale qui s’attaque aux racines du conflit, l’occupation illégale des territoires palestiniens étant la cause profonde de ce conflit et si nous ne la traitons pas, nous serons tous condamnés à plus de souffrances et de destruction, et il n’y aura pas de sécurité véritable pour aucune partie». Situations au Soudan, en Libye et en Somalie Concernant le Soudan, M. Attaf a déclaré que «la situation demeure une source de profonde préoccupation tant pour les Nations unies que pour la Ligue des États arabes, et à ce jour, aucune des deux organisations n’a été en mesure de lancer un processus politique permettant de redonner l’espoir d’un règlement pacifique à ce conflit dévastateur», soulignant que «le moment est venu pour unifier nos efforts et travailler ensemble pour relancer ce processus, en incluant l’UA et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD)». M. Attaf a précisé que «la même évaluation s’applique aux situations en Libye et en Somalie, où l’instabilité continue de menacer la paix et le développement dans la région, et dans les deux cas, il y a beaucoup à partager entre les deux organisations en termes d’expertises et beaucoup à réaliser à travers la conjugaison des efforts et des ressources ». Le ministre a conclu qu’au regard de tout cela, « la coopération entre les Nations unies et la Ligue des États arabes n’est plus un luxe mais elle est désormais une nécessité absolue et nous sommes entièrement convaincus que si l’ONU traite avec la Ligue arabe en tant que partenaire véritable et égal, elle gagnera une source inestimable de maîtrise des spécificités régionales et des réseaux politiques et l’influence nécessaire pour renforcer ses efforts dans la prévention des conflits, le règlement des crises et la consolidation de la paix durable pour tous».
L. Zeggane

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