Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a tenu son engagement, autrement que le parti d’organiser l’opération de vaccination contre la Covid-19 en ce mois de janvier. Ainsi, le vaccin russe Sputnik V est arrivé, hier, au pays, dont l’avion qui a acheminé la cargaison atterri à l’aéroport de Boufarik. D’ores et déjà, la campagne de vaccination commencera, aujourd’hui, à partir de Blida, wilaya qui était le premier foyer de la pandémie.
En effet, hier, une première cargaison de 500 000 doses du vaccin russe contre la Covid-19 « Sputnik V » a été réceptionnée à l’aéroport de Boufarik (wilaya de Blida), en présence du ministere de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, du ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmad, du ministre délégué à la Réforme hospitalière Ismaïl Mesbah ainsi que de l’ambassadeur russe à Alger et du directeur général de l’Institut Pasteur d’Algériènne, Faouzi Derar. Comme annoncé la veille par Belhimer, la campagne de vaccination débutera aujourd’hui, à titre symbolique, à partir de Blida, précisant que cette opération concernera en premier les personnels du corps médical qui ont été au premier rang du front, les personnes âgées, les malades chroniques, avant d’être élargie aux différentes catégories de la société. En outre, le même responsable a indiqué que d’’autres cargaisons du vaccin anti-Covid-19 arriveront de Chine, d’Inde et d’autres pays, et l’Algérie devrait, en effet, réceptionner, en février, un autre lot du vaccin développé par le laboratoire pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca en collaboration avec l’Université d’Oxford.
Il convient d’indiquer que le vaccin sera administré obligatoirement en 2 doses, pour la même personne avec un intervalle de 21 jours. Autrement, ce vaccin sera sans effet, étant donné que chaque dose ne procure que 50 % d’immunité contre le virus, les professionnels du domaine notamment Djamel Fourar, président du comité du suivi de l’évolution de la pandémie, a insisté sur l’importance que le personnel de la santé soit la première catégorie de la population à en bénéficier, suivi des différents corps de sécurité, des citoyens âgés de 65 ans et plus, puis des malades chroniques. « S’ensuivra, enfin, toute la population de 18 ans et plus, les essais cliniques entrepris dans le monde n’ayant pas concerné, à ce jour, celle en dessous de cette tranche d’âge ainsi que les femmes enceintes », a-t-il soutenu. Concernant la logistique liée à ce processus, le professeur a indiqué qu’il s’appuiera sur les 8000 centres habitués à une telle opération, faisant savoir que « d’autres pourront être mobilisés au niveau des hôpitaux, si nécessaire ». De même que des équipes mobiles se déplaceront vers les zones d’ombre et enclavées du pays afin de faire bénéficier l’ensemble de la population du vaccin, a-t-il poursuivi, précisant que « toute personne vaccinée se dotera d’un carnet de vaccination, qui pourrait, à l’avenir, être exigé par certains pays lors de déplacements à l’étranger ». Cependant, la vaccination contre la Covid-19 ne veut pas dire que le virus disparaitra, ce qui nécessite le respect rigoureux des mesures préventives et maintenir les gestes barrières contre la propagation du Corona, notamment la distanciation physique, le port de bavette et le respect des règles d’hygiène.
Le vaccin est « halal »
Selon la Commission ministérielle de la fetwa au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, la vaccination contre la Covid-19 est « indispensable », ajoutant que les vaccins disponibles ne contenaient pas des composants « prohibés par la Charia’a ». « Dans le cadre du travail continu de la Commission ministérielle de la fatwa, notamment en ce qui concerne le suivi du respect de la jurisprudence concernant les aspects liés à la pandémie du nouveau coronavirus et à la lumière de la coopération avec le comité scientifique de suivi de l’évolution de Covid-19, la commission s’est réunie avec le porte-parole du comité scientifique, Pr. Djamel Fourar qui a apporté des clarifications et présenté un ensemble de données scientifiques confirmant que la vaccination contre la Covid-19 était indispensable pour faire face à cette pandémie, soulignant que les vaccins disponibles ne contenaient pas de composants prohibés par la Chariaâ », a précisé un communiqué de presse du comité.
Pour rappel le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait annoncé le lancement pour fin janvier courant de la campagne de vaccination contre le coronavirus, soulignant que la santé du citoyen n’a pas de prix. Le 20 décembre dernier, il avait donné des instructions au Premier ministre, Abdelaziz Djerad, à l’effet d’accélérer le processus de sélection du vaccin adéquat anti-Covid-19.
Sarah Oubraham
Le vaccin « AstraZeneca » arrive demain à Alger
Après la réception, hier, du premier lot du Sputnik V contre la Covid-19, l’Algérie verra l’arrivée, demain, d’une commande du vaccin anglo-suédois AstraZeneca. C’est ce qu’a annoncé hier, depuis l’aéroport de Boufarik, à Blida, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer. Dans une déclaration à la presse, en marge de la réception du premier lot du vaccin russe, Belhimer a annoncé ainsi la réception demain, dimanche, d’un deuxième lot de vaccin en provenance, cette fois-ci, des laboratoires anglo-suédois Oxford-AstraZeneca. À noter que la cargaison sera réceptionnée à l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger.
R. N.