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APRÈS SERRADJ ET LE MAE TURC, LE CHEF DE LA DIPLOMATIE ITALIENNE ANNONCE SA VISITE : Ballet diplomatique à Alger

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu hier, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, arrivé à Alger dans la soirée de lundi. La rencontre a été centrée sur la situation en Libye, qui a connu, notamment depuis ces deux dernières semaines, des développements accélérés et inquiétants à la fois, portant le risque de transformer la Libye en un théâtre de guerre entre acteurs étrangers, après l’avoir menée, par procuration, obstruant ainsi la voie d’un dialogue politique inter-libyen pour sortir le peuple libyen, du chaos, auquel il est confronté depuis 2011, avec notamment l’intervention de l’Otan dans ce pays voisin.

Après la visite du responsable libyen, Fayez El- Serraj, suivie de celle du ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, hier, le chef de la diplomatie italienne Luigi Di Maio a fait savoir qu’il se rendrait bientôt à Alger. Dans une interview accordée à Il Fatto Quotidiano et publiée, hier, le ministre italien dont son pays a pour objectif de rassembler à la table des discussions sur le dossier libyen, tous les pays ayant une influence dans la région, citant «de la Turquie à la Russie en passant par l’Égypte et les États-Unis», a annoncé qu’il se rendrait mercredi au Caire, pour «  assister  à une réunion consacrée à la Libye, puis je me rendrai en Tunisie et en Algérie » a-t-il dit , avant d’ajouter que «nous devons travailler exclusivement sur une solution diplomatique, la guerre engendre la guerre. La seule solution est un cessez-le-feu», a-t-il souligné. Il semblerait qu’Alger, connaîtra dans les jours et les semaines à venir une cadence soutenue de visites diplomatiques de responsables de pays, voisins ou étrangers à la région maghrébine et africaine, au regard du rôle incontournable d’Alger, dans la promotion de voie de règlement politique à la situation de conflit armé, en Libye, pour éviter que ce pays ne s’embrase dans une guerre, aux conséquences gravissimes, sur le peuple libyen, en premier, la région, dont les voisins de la Libye, la région du Sahel et aussi le bassin méditerranéen. Peu avant l’arrivée, du chef de la diplomatie turc, à Alger , lundi en fin d’après-midi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait accordé une audience au président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale libyen (GNA) Fayez El-Serraj en visite, en ce jour, à Alger, lors de laquelle, le président Tebboune a appelé la communauté internationale et en particulier, le Conseil de sécurité (CS) de l’ONU à « assumer leurs responsabilités pour imposer le respect de la paix et de la sécurité en Libye » a indiqué un communiqué de la présidence de la République. La rencontre qui s’est « tenue en tête à tête » avant qu’elle soit élargie aux membres des délégations des deux pays, intervient dans une conjoncture autant particulière que sensible par l’intensité des combats en Libye, notamment à Tripoli entre les belligérants, le GNA et les troupes du général à la retraite Khalifa Haftar et l’annonce par le président turc Recep Tayyip Erdogan de l’arrivée sur le sol libyen de ses soldats, risquant de rendre la situation encore plus complexe qu’elle l’est en Libye. La rencontre entre le président Tebboune et le responsable libyen, Fayez el-Serraj ayant permis, selon la même source « d’échanger les vues sur les outils et moyens idoines pour l’accélération du rétablissement de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans ce pays frère »,  à cette occasion, le président Tebboune a tenu à rappeler, la position « constante » de l’Algérie, sur la crise à laquelle est confronté le peuple libyen et son pays. Position d’Alger, qui repose « essentiellement sur le principe de non-ingérence dans les affaires internes des Etats » souligne le président Tebboune. Réitérant, encore une fois, à cette occasion la nécessité, dira le locataire d’El-Mouradia « de trouver une solution politique » à la crise libyenne, celle-ci, affirme-t-il «  garantira  l’unité de la Libye, de son peuple, et de son territoire », ainsi que « sa souveraineté nationale, loin de toute ingérence étrangère » a précisé le président Tebboune.
Karima Bennour

LA CRISE LIBYENNE ET LA CIRCULATION DES ARMES SUR LE TAPIS
Le CPS de l’UA en réunion début février
Le Conseil de paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) se réunira en sommet début février prochain, pour examiner la situation en Libye et au Sahel, a annoncé, hier, le commissaire à la paix et la sécurité de l’UA, Smail Chergui. La réunion sera consacrée, selon le responsable africain à la « crise libyenne et à la circulation des armes qui a aggravé la situation au Sahel » a-t-il déclaré à l’APS. Au-delà de l’escalade militaire en Libye, la circulation incontrôlée des armes provenant des arsenaux libyens « a fortement contribué au basculement sécuritaire dans la région du Sahel » a-t-il indiqué. Rappelant le succès de la récente médiation en Centrafrique, l’Union fricaine compte peser sur le cours du traitement du dossier libyen, notamment, en appuyant les efforts et les initiatives pour une solution politique inclusive en Libye. Notons que la réunion du CPS, début mois prochain, se tiendra, peu de jours, avant le rendez-vous annuel du sommet de l’UA, prévu, les 8 et 9 février à Addis-Abeba, Ethiopie. La veille de la déclaration du commissaire à la paix et la sécurité de l’UA, le président congolais Denis Sassou Nguesso, président du Comité de haut niveau de de l’UA, sur la Libye a plaidé, lundi, pour que l’Afrique ne soit pas marginalisée dans la résolution de la crise libyenne, qualifiant d’ « inefficace » et « contre-productif » tout règlement qui ne tiendrait pas compte du continent et de son institution africaine. La Libye, avait-t-il déclaré «  est un pays africain et les victimes du conflit libyen sont essentiellement en Afrique », dès lors, toute stratégie de règlement, a-t-il poursuivi « de la crise libyenne tendant à marginaliser le continent africain pourrait se révéler complètement inefficace et contre-productive », a déclaré M. Sassou Nguesso.
Karima B.

GHASSANE SALAMÉ, ENVOYÉ DE L’ONU POUR LA LIBYE :
«Il n’y a pas de solution militaire à la crise libyenne»
Notons qu’au moment où Alger, recevait la visite du président du Conseil présidentiel du GNA et peu de temps après le chef de la diplomatie turc, la chancelière allemande, Angela Merkel a dans son appel téléphonique, lundi dernier, au président de la République, Abdelmadjid Tebboune invité ce dernier à la Conférence internationale sur la Libye, que devra abriter Berlin, le mois courant. Notons, qu’en ce même jour, soit lundi dernier, alors que le Conseil de sécurité a tenu, à la demande de la Russie, une réunion, sur la Libye, le chargé par l’ONU du dossier libyen, Ghassan Salamé, interrogé sur l’arrivée de militaires turcs en Libye, en soutien au gouvernement libyen d’union nationale, a répondu que « le pays souffrait beaucoup trop des interférences étrangères sous différentes formes » avant de lancer , « arrêtez toutes ces interférences étrangères, sortez de ce cauchemar libyen, je demande à tous les pays de rester hors du conflit car il n’y a pas de solution militaire.» Déplorant l’absence de position ferme ou de mesures prises par le Conseil de sécurité, en indiquant « il n’y a pas de message international clair » Ghassan Salamé, s’est adressé aux membres permanents du CS comme aux autres pays acteurs ou influents sur la scène libyenne, sans les citer, en leur lançant « la Libye n’est pas seulement une histoire géopolitique, c’est aussi une histoire humaine. Les gens souffrent » a-t-il déclaré. L’Algérie qui n’a pas manqué, depuis l’avènement du chaos dans ce pays, d’alerter sur les conséquences gravissimes, de l’instabilité et des conflits et tensions entre libyens, situation profitant , depuis près de 9 ans, au terrorisme et ses réseaux de ramification, dont les conséquences continuent de se manifester, notamment dans la région du Sahel, avec la recrudescence des actes terroristes, a vu tenir, le 26 décembre dernier, la réunion de son Haut conseil de sécurité (HCS),  présidé, par le président de la République. Réunion qui est intervenue, sur fond du risque de voir la Libye plongée dans une guerre entre acteurs étrangers, notamment avec l’annonce et l’envoi en cours des troupes militaires turques, en soutien au GNA et les réactions voire des déclarations de guerre émanant d’autres pays, soutenant Khalifa Haftar, pour ne citer que, la France, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et l’Egypte. Il est à espérer de voire, la voie du dialogue politique prendre le dessus sur le langage des armes, en Libye, le dialogue politico-diplomatique entre des pays influents sur la scène libyenne faire éloigner le spectre de la guerre, chez notre voisin de l’Est. C’est ce qui évitera le pire scénario, pour le peuple libyen, par une aggravation de la situation, et aussi les conséquences gravissimes, d’une guerre par procuration, si celle-ci venait à éclater, non seulement, pour les pays du voisinage, mais aussi, de l’espace méditerranéen, africain et sur la paix et la sécurité dans le monde. La Conférence de Berlin réussira-t-elle, là ou les précédentes réunions internationales sur la Libye ont échoué, car elles inscrivaient la priorité des intérêts géopolitiques et géostratégiques des uns et des autres, sur le dossier libyen, que les priorités des intérêts du peuple libyen, dont ses acteurs sont appelés à faire preuve de responsabilité plus qu’historique que politique, en ces pires moments de la crise que vit le pays et son peuple.
K. Bennour

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