Des sirènes d’alerte ont retenti dimanche matin à Ashdod après la détection du lancement de deux roquettes depuis la bande de Ghaza, ont rapporté les médias israéliens. Selon un porte-parole de l’armée d’occupation israélienne, l’aviation a intercepté une des cibles ; la seconde est tombée en zone ouverte. Aucun blessé n’a été signalé.
Ce nouvel épisode intervient au terme d’environ 700 jours depuis le début d’une campagne militaire qualifiée de « guerre d’extermination » contre Ghaza, marquée ces dernières semaines par une intensification des frappes et le lancement d’une incursion terrestre dans la ville. La chronologie des tirs depuis Ghaza rappelle la persistance d’un conflit qui ne faiblit pas malgré les appels internationaux au cessez-le-feu. Sur d’autres fronts, la branche armée de Jénine, Saraya al-Quds, a déclaré dimanche soir avoir pris pour cible des véhicules de l’armée d’occupation par de « denses rafales de balles » près de l’axe de la grande mosquée. Les mêmes sources indiquent qu’un engin explosif téléguidé de type « Sajjil 2 » aurait été déclenché contre un véhicule blindé de transport de troupes « Namer », causant des dégâts matériels confirmés. La brigade rappelle que, le 12 septembre, ses combattants avaient déjà mis en difficulté des convois militaires sioniste. Parallèlement, la résistance palestinienne a dénoncé avec force l’emploi par l’armée israélienne de « véhicules téléguidés piégés » chargés de tonnes d’explosifs dans les quartiers résidentiels de Ghaza. Le mouvement affirme que des organisations humanitaires ont documenté l’explosion d’environ 120 véhicules transportant « des centaines de tonnes » d’explosifs en une semaine, qualifiant ces actions de « crime de guerre » et d’« acte de purification ethnique ». Il appelle la communauté internationale, les pays arabes et les instances onusiennes à intervenir d’urgence pour mettre fin à ces pratiques et traduire en justice les responsables. Dans la journée, les brigades du martyr Izz al-Din al-Qassam — aile militaire de la résistance palestinienne — ont publié une image montrant 46 prisonniers israéliens détenus à Ghaza, mêlant blessés et morts, assortie d’un message dénonçant la « soumission » des autorités et mettant en garde contre un sort similaire à celui attribué historiquement à Ron Arad. La publication ravive les tensions autour des détenus et alimente la rhétorique des deux camps. Ces développements montrent la poursuite d’une escalade aux conséquences humanitaires lourdes : bombardements, déplacements massifs et destructions d’infrastructures essentielles continuent d’affecter des civils déjà exsangues. Les appels à une action internationale plus déterminée se multiplient, tandis que sur le terrain la dynamique sécuritaire semble loin d’un apaisement.
M. S.