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Après le paraphe par les maliens de l’Accord d’Alger : une mise en œuvre plus ardue

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Les travaux de la réunion, à Bamako, du Comité de suivi de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, pour son application effective, s’appuient à conforter les conditions à l’origine de l’élaboration de cet Accord et sa signature par l’ensemble des acteurs maliens, engagés dans le processus d’Alger, du dialogue inter-malien, sous médiation internationale, conduite par l’Algérie. Le Comité stratégique bilatéral sur le Mali, qui a tenu sa 9e session, samedi dernier à Bamako, sous la présidence du ministre d’État et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et son homologue malien, Abdoulaye Diop, s’est félicité d’avoir accompli «avec brio» son accompagnement du processus des négociations inter-maliennes. Mis en place au «service de la paix», a indiqué Lamamra, il est, a-t-il ajouté, «un instrument qui témoigne de l’authenticité, de la spécificité et de l’exemplarité des relations entre les deux pays», lequel instrument est «porteur de la volonté» des deux pays «à travailler ensemble, et à partager véritablement la sécurité et la prospérité au bénéfice de nos deux peuples», a-t-il présidé. Ayant été à la tête de la médiation internationale sur la crise malienne, Alger s’est vue, tout naturellement, être en charge de la présidence du Comité du suivi de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, élaboré au terme du processus de dialogue inter-malien. Par la signature de cet Accord par le gouvernement de Bamako, les groupes armés dits de la Plateforme et par la Coordination des mouvements d’Azawed, (CMA), à la faveur du rôle joué par la médiation conduite par Alger, une étape historique pour le Mali et le peuple malien vient d’être marquée. La dynamique diplomatico-politique ayant rythmé les différents conclaves du processus du dialogue inter-malien, tenus à Alger, aboutissant à l’élaboration et le paraphe de l’Accord en question, lors de l’étape marquant les rencontres de la mise en œuvre des points contenus dans ledit Document. C’est par cette même dynamique que les conditions confortant la mise en œuvre effective de cet Accord seront réunis et l’espoir de voir un Mali stable et en paix, plus ancré chez les Maliens, du Nord comme ceux du Sud du pays. Saluant la signature, samedi dernier, à Bamako, par la Coordination des mouvements de l’Azawed (CMA) de l’Accord de paix en question, la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma estime que ce paraphe «ouvre ainsi la voie à la mise en œuvre consensuelle» des points qui sont inscrits dans ledit Document. Lequel constitue pour cette responsable africaine un «compromis» qui prend en compte «les préoccupations légitimes de toutes les parties maliennes», a-t-elle affirmé avant d’ajouter «dans le respect de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali, ainsi que le caractère laïc et républicain de l’État». Rappelant «avec gratitude» le rôle joué par l’Algérie, pour le règlement de la crise malienne, Dlamini-Zuma a affirmé qu’Alger «ne cesse de déployer des efforts pour la paix et la stabilité au Mali et dans la région du Sahel, ainsi que pour les sacrifices consentis dans ce cadre», a-t-elle souligné. Exprimant par la même occasion «l’engagement» de l’UA «à suivre et à accompagner» le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. La mission d’Alger, chef de file de la médiation internationale, «consiste à prendre une part active à la réunion des conditions de succès de la mise en œuvre de l’Accord», a affirmé le chef de la diplomatie algérienne à Bamako. Et de péciser que l’Algérie «continuera à assumer» sa fonction de président du Comité de suivi de l’Accord, élaboré et signé par l’ensemble des acteurs maliens engagés dans le processus de dialogue inter-malien tenu à Alger. Rappelons que le comité précité est composé de représentants de pays et d’organisations qui forment l’équipe internationale de médiation, conduite par Alger, les parties maliennes, gouvernement et les parties signataires de l’Accord. Il est à rappeler que la réunion du Comité de suivi, à Bamako, intervient, après la signature à Alger, 5 juin dernier, par les parties prenantes au dialogue malien. Réunion d’un relevé de conclusions des négociations autour de l’application de l’Accord et du document portant des arrangements sécuritaires au Nord du pays.
Karima Bennour

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