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Après l’annonce du  Conseil  constitutionnel de l’illégalité  de son projet de loi : Retailleau veut contourner le caractère juridique illégal par la réécriture du texte

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Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a l’intention de présenter « une nouvelle version  du texte de projet de loi, initialement censuré par le Conseil constitutionnel, visant à prolonger la durée de détention dans les centres de rétention administrative (CRA) de 90 à 210 jours pour certains étrangers considérés comme dangereux. 

Pour rappel le Conseil Constitutionnel,  saisi par des députés du Nouveau Front populaire et de La France insoumise a jugé   la loi de Rotailleau « disproportionnée et en violation de l’article 66 de la Constitution » qui  protège contre les détentions arbitraires et rendu son  verdict de  l’illégalité de cette loi  avec la loi fondamentale du pays. Mais le ministre  Retailleau  qui, depuis sa prise de fonction, ne cesse sur fond de son idéologie d’extrême droite de voir tous  les maux  auxquels est confrontée et fait face   la société, émanent des   personnes en situation irrégulière, annonce  de  «réécrire » son texte, misant ainsi sur la forme et faisant abstraction du  fond juridique dont  a fait part le Conseil constitutionnelle , ce qui lui permettra de ronronner encore ses  discours de haine en concurrence avec celui de  son rival, dans l’extrême droite, le FN de Marine le Pen.  « C’est avec une extrême préoccupation que j’ai pris connaissance de cette décision », a-t-il indiqué suite à cette censure. Le ministre français de l’Intérieur a noté qu’il demanderait également l’avis du Conseil d’État sur le nouveau texte du projet de loi, sans préciser comment cette loi largement critiquée pourrait être remaniée. « Je présenterai cette nouvelle version au plus tôt devant le Parlement », a promis Bruno Retailleau. Le 7 août, le Conseil constitutionnel a censuré l’allongement de la durée de rétention administrative  de 90 à 210 jours pour les étrangers sans papiers condamnés pour des infractions graves ou présentant une « menace particulière » pour l’ordre public.  De son côté, Fanélie Carrey-Conte, de l’association la Cimade qui milite pour les droits des immigrés, a salué un « coup d’arrêt à une dérive sécuritaire », soulignant l’inefficacité des rétentions longues. Sacha Houlié de Place publique, parti de gauche, a dénoncé des « mesures démagogiques » exploitant les faits divers et se félicite de ce qu’il appelle un « camouflet » pour le ministre de l’Intérieur.

R. I.  

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