La Garde civile espagnole a saisi, mercredi, au niveau du port de Motril, 133 Kg de haschisch en provenance du Maroc, a indiqué l’agence Europa Press citant des sources portuaires espagnoles.
«La marchandise a été découverte lors du contrôle des passagers et des véhicules sur un navire en provenance de Tanger. Après avoir vidé la remorque d’un camion suspect, les agents de la Garde civile ont localisé un total de 133 kilos de haschisch qu’ils ont saisis « , a précisé la même source. « Le conducteur du véhicule, un homme âgé de 39 ans, a été arrêté et sera présenté au tribunal de garde de Motril », a ajouté la même source. Cette saisie intervient alors que les services de sécurité algériens, ont annoncé la mise en échec de plusieurs tentatives d’introduction en Algérie de quantités de drogue depuis le Maroc. Cela renseigne sur la nature criminelle du royaume qui est considéré comme un des principaux fournisseurs de haschisch et résine de cannabis dans le monde. En mars 2022, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) avait classé le Maroc comme premier producteur mondial de haschisch, et constituait le principal pays de provenance de la résine de cannabis qui entre dans l’Union européenne (UE).
De plus, le rapport mondial sur les drogues 2022, publié par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), avait indiqué que le Maroc était toujours à la tête des principaux pays d’origine et de départ de la résine de cannabis, ce qui fait de ce pays le premier producteur et exportateur mondial de cette drogue. Il est connu que pratiquement, toutes les quantités de résine de cannabis ou de haschisch, saisies ou en vente dans la région du nord de l’Afrique et le sud de l’Europe provient du Maroc. Les grandes places de deal en Hollande ou en Belgique sont contrôlées par les réseaux maffieux marocains qui sont soutenus par le Makhzen.
Ces réseaux ou ce que la presse scandinave a convenu d’appeler sous le vocable, « Mocro Maffia », est une organisation dirigée par de puissantes familles marocaines aux Pays-Bas. Elles utilisent le port de Rotterdam (Pays-Bas) pour importer de la drogue en Europe depuis le Maroc. Il faut rappeler, dans ce cadre, que l’ONUDC, avec le concours de la FAO, avait proposé, aux agriculteurs marocains, le lancement d’un programme de substitution pour remplacer la culture de haschisch par du maïs dans la région du Nador, notamment les zones montagneuses connues pour être la zone de culture par excellence de Haschisch. Les fonds récoltés, après la mise en œuvre de ce programme étaient loin d’égaler ceux générés par la culture de drogue ont poussé les agriculteurs de la région de Ketama à faire faux bon bond à la FAO et à préférer poursuivre la culture de haschisch et rester sous la protection des réseaux maffieux mis en place et pilotés par le Makhzen.
Il faut préciser, par ailleurs, qu’une grande partie de l’argent généré par le trafic de drogue, alimente une caisse noire utilisée pour financer certaines opérations des services secrets marocains et du Makhzen. Les pots de vin versés aux Eurodéputés proviendraient de cette caisse occulte, ont révélé des sources médiatiques. Et en attendant une réponse au danger sur la santé publique mondiale que constitue le Maroc, plaque tournante de la production et le trafic de drogue, le makhzen continuera à profiter de la misère des familles vivant dans les monts du Nador, pour entretenir son statut de première organisation maffieuse spécialisée dans le trafic de drogue, une organisation qui n’a rien à envier aux Cartels Colombiens.
Slimane B.