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Après des affrontements meurtriers à Tripoli : L’exécutif annonce avoir repris le contrôle de la situation

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Le gouvernement d’union nationale en Libye a annoncé, hier, avoir repris le contrôle de la situation dans toute la zone d’Abou Salim, au sud de la capitale Tripoli où des affrontements entre groupes armés, lundi soir, ont fait six morts.
Le ministère de la Défense du gouvernement d’union nationale, cité par l’agence de presse libyenne (LANA), a indiqué, dans un communiqué, que l’opération militaire s’était terminée « avec succès » et qu’il a donné des instructions pour achever son plan dans la région afin d’assurer « une sécurité et une stabilité durables ». Le chef du gouvernement d’unité nationale, Abdelhamid Dbeibah, a souligné dans un message sur les réseaux sociaux, relayé par LANA, que « ce qui a été réalisé dans la capitale, Tripoli, confirme que les institutions légitimes sont capables de protéger la patrie et de préserver la dignité des citoyens (et) renforce également le principe selon lequel il n’y a pas de place en Libye en dehors des institutions de l’Etat, et pas d’autorité en dehors de la loi ». Le Centre de médecine d’urgence et de soutien a annoncé, mardi, la récupération de 6 corps sur les lieux d’affrontements autour de la zone d’Abou Salim, après la stabilisation de la situation dans la zone. De son côté, la Compagnie nationale d’électricité a annoncé, mardi, le rétablissement de l’électricité dans toutes les zones alimentées par la station Bab Al-Azizia, suite à une amélioration de la situation sécuritaire dans la zone entourant la station. La société a expliqué, dans un communiqué, que ses équipes techniques « ont pu rétablir complètement l’alimentation électrique de toutes les zones connectées au poste de Bab Al-Azizia, après que les conditions qui avaient empêché la mise en œuvre des travaux de maintenance et d’exploitation au cours de la période passée, se soient stabilisées ». Dans un communiqué rendu public dans la nuit de lundi, la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) qui avait déjà diffusé quelques heures plus tôt un appel à la « désescalade », s’est dite « alarmée par l’évolution de la situation marquée par d’intenses combats à l’arme lourde dans des zones civiles densément peuplées ». « La Mission appelle toutes les parties à cesser immédiatement les combats et à rétablir le calme, et rappelle à toutes les parties leur obligation de protéger les civils en toutes circonstances », a-t-elle dit dans une publication sur les réseaux sociaux. Soulignant que les attaques contre les civils peuvent « constituer des crimes de guerre », la Mission « soutient pleinement les efforts des notables et des dirigeants communautaires pour apaiser la situation ».

L’Onu a appelé la veille, lundi, à la désescalade
La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a appelé lundi à la désescalade à Tripoli, suite à des informations faisant état d’une mobilisation militaire et de tensions entre factions armées rivales dans la capitale libyenne. « La MANUL suit de près les informations faisant état d’un renforcement militaire et d’une escalade des tensions à Tripoli et dans toute la région occidentale. Nous appelons instamment toutes les parties à désamorcer immédiatement la situation, à s’abstenir de toute provocation et à résoudre les différends par le dialogue », a-t-elle déclaré dans un communiqué publié sur le réseau social X. « La Mission soutient fermement les efforts libyens, y compris ceux menés par les anciens et les dirigeants communautaires, pour parvenir à une résolution pacifique », indique le communiqué, soulignant la responsabilité cruciale de toutes les parties de protéger les civils. Selon les médias locaux, des tensions militaires ont été observées à Tripoli, avec des véhicules militaires et des combattants déployés dans toute la ville. Aucune déclaration officielle n’a été publiée concernant cette escalade signalée. Depuis la chute de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à l’insécurité et à l’instabilité politique. Le pays est fragmenté, divisé entre deux administrations : le gouvernement de Tobrouk, basé à l’est et soutenu par la Chambre des représentants, et le gouvernement de Tripoli, basé à l’ouest et soutenu par le Conseil présidentiel.
R. I.

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