Après avoir raté son objectif au Mondial des clubs : l’ES Sétif impute la responsabilité à la LFP

Que des regrets dans le camp sétifien après avoir raté le coche en Coupe du monde des clubs, une compétition sur laquelle l’ES Sétif misait énormément pour décrocher au moins une place sur le podium. Finalement, l’Aigle noir s’est contenté de disputer hier un match de classement pour l’octroi de la cinquième et la sixième place, ce qui est loin de justifier les grosses ambitions avec lesquelles les Algériens se sont déplacés au Maroc. Plusieurs facteurs ont conduit à cet échec, si l’on se réfère à l’entraîneur de l’Entente, Kheireddine Madoui qui n’a pas été tendre, en premier lieu, envers la Ligue du football professionnel que préside Mahfoud Kerbadj, coupable à ses yeux d’avoir soumis ses joueurs à un rythme de matchs infernal. «Avant de nous déplacer au Maroc, nous avions disputé 9 matchs en un mois. Nous étions en bas du tableau du championnat et contraints de consommer toutes nos rencontres en retard, et du coup, nous n’avions guère le temps pour préparer comme il se doit ce Mondial», a déclaré Madoui en conférence de presse animée dans le grand stade de Marrakech, la veille du match contre les Australiens de Western Sydney. L’ESS, qui misait au moins sur une place en demi-finale de l’épreuve, a été battue par Aukland City (néo Zélande) 1-0 samedi dernier à Rabat en quarts de finale. Elle affrontera les Australiens de Western Sydney mercredi à Marrakech (17h30), heure algérienne pour les cinquième et sixième places.«L’enchaînement des rencontres par notre équipe a laissé des séquelles chez nos joueurs sur le plan physique lors de la première rencontre. Nous sommes vraiment déçus de constater que la Ligue de football professionnel (LFP) n’a pas beaucoup collaboré avec nous, contrairement par exemple à notre adversaire lors du précédent tour qui a bénéficié de l’aide, en matière de programmation, de la part de la fédération de son pays», s’est-il emporté. Le coach sétifien a poursuivi qu’il n’était pas au bout des ses peines, en ce sens que son équipe sera appelée à disputer un autre  »marathon » de rencontres une fois rentrée au pays au lendemain de sa rencontre de classement.«On jouera les 21, 23, 27 et 30 pour le compte du championnat et de la Coupe d’Algérie. Quatre matchs donc en 10 jours, ce qui n’arrive que dans notre pays», a encore regretté Madoui affirmant au passage que la direction de l’Entente a interpellé le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, présent ici au Maroc, pour «revoir cette programmation».Outre cet aléa de taille, le jeune driver sétifien reste persuadé que son équipe a manqué de force sur le plan psychologique. «Nous n’étions pas assez préparés sur le plan mental, comme l’atteste l’attitude de mes joueurs qui ont démarré très crispés cette compétition. C’est normal, c’est la première fois qu’on prenne part à un Mondial des clubs. Il a été donc une bonne occasion pour nous afin de gagner en expérience», a-t-il encore dit.
Hakim S.