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Appels anonymes à la grève et émeutes à Béjaia : Qui pousse au pourrissement ?

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La ville de Béjaia qui connait des affrontements et des heurts sporadiques à la suite d’une « grève » des commerçants a-t-elle été choisie comme point de départ d’une volonté de déstabilisation de l’Algérie?

On peut se poser légitimement la question quand une manifestation au départ pacifique a été détournée en émeutes et en des affrontements avec les forces de sécurité, ponctue d’actes de vandalisme d’édifices publics et de pillages de magasins. Dans une première réaction, le ministre de l‘Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a clairement pointé du doigt
« certains milieux de vouloir semer le trouble et le désordre», dans une allusion évidente aux émeutes ayant éclaté depuis lundi à Béjaia, et qui ont provoqué des dégâts matériels considérables. « Il y a des milieux qui veulent semer le trouble, la fitna et le désordre, mais ils doivent savoir, que les lois de la République sont claires, s’agissant des tentatives de destruction des biens publics et privés», a déclaré le ministre de l’Intérieur à la presse, en marge de sa visite de travail effectuée, hier, à Guelma. Noureddine Bedoui, a également écarté tout justificatif fallacieux de la grève, en faisant observer que «L’État est le seul garant du pouvoir d’achat des citoyens». Il a rappelé que «le gouvernement a consacré 10 milliards de dollars pour justement soutenir le pouvoir d’achat des Algériens. » Dans le même ordre d’idée, le ministre de l’Intérieur a dénoncé le recours à la force pour obliger les commerçants à baisser les rideaux. «La fermeture des magasins sous la contrainte, n’est pas un comportement civilisé», a estimé Noureddine Bedoui. D’un autre côté et à travers les réseaux sociaux les citoyens se sont mobilisés pour souligner qu’ils ne sont pas dupes et ont condamné énergiquement les émeutiers qui ont brûlé un bus et des voitures de particuliers et qui s’en sont pris aux édifices publics et à des entreprises privées. On peut aussi s’interroger sur les motifs réels et la légitimité d’une grève des commerçants qui prétendent protester contre les retombées de certaines dispositions fiscales de la loi de finances de 2017, tout juste entrée en application, alors qu’ils ont anticipé ces augmentations. Beaucoup d’entre eux et pas seulement à Béjaia , ont recours à la spéculation puisqu’ils ont recours à des stockages injustifiés. Sans parler des importateurs dont les appétits sont insatiables et ces grossistes qui activent pour la plupart sans registre de commerce, ne payent pas d’impôts et perturbent considérablement les circuits commerciaux. En dehors de ces raisons, il y a les basses manœuvres de ceux qui agissent et manipulent pour des tentatives d’embrasement d’ une région. Des tentatives vouées a l’échec et qui n’ont aucune chance d’aboutir dans les conditions de gestion des manifestations violentes par la police. Mais aussi par la volonté des Algériens conscients des dangers qui guettent leur pays et qui ne sont pas dupes des commanditaires et de ceux qui les servent depuis leur
« exil » doré. Il y a aussi le refus de participer à un projet de déstabilisation qui vise l’Algérie de par ses soutiens aux justes causes à travers le monde et à sa politique extérieure menée en toute indépendance. Alors faut-il s’étonner que l’annonce d’une grève des commerçants sur les réseaux sociaux relayée par des médias, dont certains ont largement ouvert leurs colonnes à un autoproclamé chantre de « l’autonomie », voire de « l’indépendance » de la Kabylie, coïncide comme par hasard avec une féroce campagne médiatique de désinformation permanente des médias marocains et des relais du Makhzen. Et il faut s’attendre que cette campagne ira en s’amplifiant d’ici le prochain sommet de l’Union africaine. C’est pourquoi il y a une absolue nécessité de faire preuve de vigilance pour ne pas prêter le flanc à ces basses manœuvres, qui ne visent qu’a diviser les Algériens et à entraver l’essor de développement de leur pays.
M. Bendib

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