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AMAR BENDJAMA : « Le règlement pacifique des conflits est le pilier de la diplomatie algérienne »

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Dans une intervention prononcée mardi devant le Conseil de sécurité des Nations unies, l’ambassadeur d’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, a réitéré l’engagement indéfectible de son pays en faveur du règlement pacifique des conflits, affirmant qu’il constitue « la pierre angulaire de la politique étrangère de l’Algérie ». Un message fort porté dans le cadre du débat de haut niveau consacré à la promotion de la paix et de la sécurité internationales à travers le multilatéralisme. Face à un contexte mondial marqué par des crises multiples, des tensions régionales croissantes et une recrudescence des approches unilatérales, Bendjama a mis en garde contre l’érosion du droit international et la marginalisation du rôle de l’ONU dans la gestion des conflits. Il a affirmé que le respect du droit international et le règlement pacifique des différends demeurent les seules voies durables pour parvenir à la sécurité et à la paix internationales. Le représentant algérien a insisté sur la nécessité d’une application rigoureuse et sincère des mécanismes prévus par le Chapitre VI de la Charte des Nations unies, tels que la négociation, la médiation, la conciliation, l’arbitrage et le règlement judiciaire. Pour l’Algérie, ces instruments diplomatiques doivent être privilégiés dans la prévention et la résolution des conflits, dans le strict respect de la souveraineté des États et du principe de non-ingérence. Dans ce sens, Bendjama a mis en avant l’expérience de l’Algérie, qui a toujours opté pour le dialogue, la médiation et les bons offices, affirmant que cette approche constitue non seulement une tradition diplomatique, mais également une responsabilité régionale et internationale. Il a également soutenu l’appel à faire de la prévention des conflits une priorité stratégique, plaidant pour une allocation rationnelle et équitable des ressources onusiennes, dans le sillage de l’initiative « +ONU 80+ » du Secrétaire général António Guterres. Sur le plan régional, l’ambassadeur a rappelé que l’Algérie demeure activement engagée dans les efforts de prévention et de résolution des conflits, en coordination avec les organisations continentales telles que l’Union africaine. Cette collaboration s’inscrit, selon lui, dans une dynamique complémentaire visant à consolider la paix en Afrique, en particulier dans les régions confrontées à des défis multidimensionnels. Bendjama a également plaidé pour un renforcement de la coordination entre le Conseil de sécurité et la Commission de consolidation de la paix des Nations unies, soulignant l’importance d’un multilatéralisme inclusif, équitable et représentatif. Dans un ton plus critique, le diplomate algérien a dénoncé la paralysie du Conseil de sécurité et l’application sélective de ses résolutions, affirmant que cette posture affaiblit sa crédibilité et son autorité morale sur la scène internationale. « La cause palestinienne en est un exemple manifeste et chronique de cette politique de deux poids, deux mesures », a-t-il martelé, en faisant allusion à l’inaction du Conseil face à l’agression sioniste contre la bande de Ghaza. Selon lui, la catastrophe humanitaire persistante dans ce territoire assiégé est le reflet de l’incapacité du Conseil à assumer ses responsabilités fondamentales en matière de paix et de sécurité. Il a ainsi mis en garde contre la montée de l’impunité et la prévalence de la force sur le droit, deux dérives qui, selon lui, menacent directement l’ordre multilatéral basé sur la coopération, le respect du droit international et la solidarité entre les peuples. Amar Bendjama a appelé à un multilatéralisme rénové, inclusif, juste et équilibré, qui accorde une priorité absolue au règlement pacifique des conflits et au respect des principes et objectifs de la Charte des Nations unies. Pour l’Algérie, cette vision du multilatéralisme est essentielle pour restaurer la confiance dans les institutions internationales et répondre de manière cohérente aux défis sécuritaires, humanitaires et politiques qui secouent le monde. Elle constitue également un levier indispensable pour garantir la légalité internationale et renforcer la voix des peuples opprimés, à l’image de ceux de Ghaza et de la Palestine occupée.
M. Seghilani

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