Le ministère de l’Éducation nationale a décidé, en concertation avec l’Office national des examens et concours (ONEC) pour les prochains examens de fin d’année, notamment pour le BAC et le BEM, de réduire le nombre d’observateurs pour chaque centre à travers tout le pays. Alors que durant les années précédentes, l’on mobilisait 2 à 3 observateurs pour chaque centre, cette année, ils ont été réduits à 1 seulement. Pour le secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, cette mesure devrait être plutôt supprimée définitivement. À en croire ses propos ; «les observateurs, qu’il a eu à rencontrer sur le terrain, n’ont jamais été à la hauteur ». Selon lui, ils n’assument pas leur rôle comme il se doit, car ils ont été souvent complices dans le phénomène de copiage lors des examens nationaux, de peur pour leur sécurité. Et de poursuivre ; « le rôle d’un observateur est de constater les anomalies qui se passent durant l’examen, notamment la fraude, mais malheureusement, ce travail n’est pas assuré convenablement». «Personnellement je ne trouve pas l’utilité de mobiliser autant de personnel, pour ne rien faire », dira-t-il encore à ce sujet. Il convient de souligner que cette décision de réduire le nombre d’observateurs, a été prise, at- on expliqué, après l’étude de rapports établis par les directeurs de l’éducation de toutes les wilayas, ainsi que par les suggestions et propositions des associations de parents d’élèves. À noter, d’autre part, que le nombre de surveillants par classe d’examen au Baccalauréat et au Brevet de l’enseignement moyen (BEM) session juin 2019 est fixé à 3, alors que pour les classes des candidats libres, à 4 surveillants, en plus de la mobilisation de 5 surveillants de réserve dans chaque centre. Pour ce qui est des examens de fin de cycle primaire session mai 2019, il est convenu la mobilisation de 2 surveillants dans chaque classe et 5 de réserves dans chaque centre. Le ministère de l’Éducation a, dans ce cadre d’idée, instruit toutes les académies pour veiller au bon déroulement des épreuves, ainsi que l’organisation de réunions périodiques avec les surveillants et les observateurs pour les former et surtout de bien leur expliquer les missions qui leur sont assignées, du début des examens jusqu’à la fin. Le ministère de l’Éducation a chargé, d’autre part, les responsables des centres de prendre toutes les mesures de sanctions nécessaires contre les étudiants fraudeurs et les enseignants complices.
Ania Nait Chalal