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Alors que la tutelle affirme avoir « répondu à leurs doléances : Les médecins résidents désavouent Hasbellaoui

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En réaction à l’appel à la «sagesse» et à la «retenue», lancé vendredi par le ministère de la Santé, qui déplore le refus des médecins résidents d’assurer le service minimum au niveau des points d’urgences et des gardes, les blouses blanches se défendent à travers une réponse à la tutelle publiée via le site officiel du Camra (Collectif autonome des médecins résidents algériens). Alors que la tutelle avait affirmé avoir pris en charge les revendications des médecins résidents, le Camra a tenté de mettre à nu les incohérences contenues dans la réponse du ministère de la Santé. Ainsi, à travers sa réponse, le Camra répond à ce qu’il qualifie de « de manœuvre de déstabilisation et de manipulation de l’opinion publique contre les médecins résidents », tout en démentant « avoir refusé une invitation au dialogue ». Dans le détail, en réponse aux accusations de la tutelle qui avait affirmé avoir installé une commission mixte chargée de la révision du statut des résidents comme signe de bonne foi pour dénouer la crise, le Camra souligne d’abord que « l’installation de ladite commission n’est survenue qu’après 02 mois du début du mouvement de grève cyclique et pacifique », avant de regretter que celle-ci ne jouit d’« aucun pouvoir décisionnel et a prouvé son incapacité à répondre aux revendications des grévistes ». Pour ce qui est du deuxième argument avancé par la tutelle, en l’occurrence, la modulation du service civil, le Camra reconnait qu’il y a eu bel et bien des « changements positifs », néanmoins, il considère que « la durée du service civil est toujours de 4 ans, alors que la revendication initiale était l’abrogation de son caractère obligatoire ». « Nous avons même élaboré et proposé des solutions à même de maintenir un service civil tout en retirant l’obligation », se justifie le Camra, avant de s’interroger si « il est nécessaire de maintenir un service civil de 4 ans dans les CHU du Nord, alors que sa vocation première est de lutter contre les déserts médicaux ? ». Dans la foulée, la même source a souligné que « le fait d’avoir accepté de discuter de « modulation » est une preuve irréfutable que le Camra est « prêt à faire des compromis afin de résoudre cet état de crise » « Cette modulation n’est pas garantie de rester immuable pour les années à venir. Tant que les textes de loi ne sont pas modifiés, il n’est pas improbable de voir une nouvelle modulation d’ici quelques années, pire que l’actuelle », rajoute le Camra. S’agissant du service national, le Camra atteste que la proposition de la tutelle reste « seule proposition qui témoigne d’un effort louable de la part du ministère de la Santé ». Cependant, le collectif a tenu à s’interroger quant au «mutisme du ministère de la Défense », et ce, malgré les nombreuses lettres et sollicitations qui ont été envoyées. « Est-ce normal que tous les jeunes algériens de plus de 30 ans soient graciés des obligations du service nationale sauf les médecins, les paramédicaux et les insoumis », s’insurge le Collectif. Au sujet de l’appel à la sagesse, les grévistes renvoient la balle dans le camp du professeur Hasbellaoui en accusant son département de privilégier des solutions de « bricolage ». « Nous appelons également la tutelle à la sagesse, car il semble qu’elle en aurait bien besoin vu qu’elle a préféré passer une semaine entière à « bricoler » des solutions au niveau des points d’urgences plutôt que de chercher à régler un conflit pérennisé depuis maintenant 6 mois », a martelé le Collectif. Pour conclure, ce corps médical exprime son « ras le-bol au même titre que les patients ». «Cela fait 6 mois que nous sommes ballotés de réunion en réunion et que nous sommes matraqués et déportés dans des fourgons insalubres sans trouver de réponses concrètes à nos revendications pourtant si simples », écrit le Camra, qui se dit néanmoins «ouvert aux négociations sérieuses».
Lamia Boufassa

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