La grossière affaire de mœurs et de malversations financières qui a éclaboussé de hauts cadres diplomatiques et politiques au sein du bureau de liaison israélien à Rabat a conduit au rappel, hier au pays, de l’ambassadeur David Gorin.
La famille royale dont les mœurs dissolues sont un secret de polichinelle peut bien taire ou passer sous silence les écarts des diplomates israéliens auxquels elle a déroulé le tapis rouge. Le roi M6, tombé en pamoison devant les assassins des enfants de Ghaza, a été filmé, il y a quelques jours ivre mort et ne tenant pas debout. La vidéo qui a fait le tour de la toile n’a pas fait tiquer le conseil de la famille royale qui n’a pas pipé mot. La mission de réhabiliter l’image du « Commandeur des croyants » a été confiée au Makhzen et ses relais. Des diplomates marocains se sont faits « plumés » par des prostituées colombiennes. Le scandale largement relayé à force de détails par les télévisions de ce pays, n’a suscité qu’une réaction de forme de Bourita qui a convoqué ses « soldats » pour de simples remontrances et pour donner un air de respectabilité à sa diplomatie de lupanar, devant l’opinion publique marocaine, abasourdie, après un tel affront.
Mais le plus gros morceau, la plus grande « kechfa » comme on dit dans le jargon marocain est le scandale qui secoue le bureau de liaison israélien au Maroc. De hauts responsables de ce bureau sont cités dans un scandale de harcèlement sexuel, de passe-droits, de corruption. Dans un large élan de générosité, le commandeur des croyants a offert à Israël, à l’occasion de sa création, un cadeau onéreux, qui a mystérieusement disparu. Au moment où le peuple fait face à l’inflation et aux conditions de vie difficile, le roi, se permet d’offrir un cadeau dont la nature n’a pas été révélée.
Et le comble dans cette histoire est que personne ne s’est offusqué des faits, aussi bien au Maroc, qu’en Europe ou ailleurs. Il est vrai que le détournement de mineurs marocains, désarmés, par des étrangers nantis, est devenu un atout pour la promotion du tourisme sexuel dans le pays du gouvernement d’Akhannouch.
Le bureau de liaison israélien au Maroc est au cœur d’un scandale sexuel, qui fait l’objet d’une enquête lancée par le ministère des Affaires étrangères de l’État hébreu. L’information n’est évoquée par aucun des journaux marocains. Les faits ont été éventés par la Société de radiodiffusion publique israélienne (KAN) qui a révélé que l’enquête se concentre sur des irrégularités au sein de la représentation diplomatique israélienne à Rabat. Au centre de l’affaire, le harcèlement sexuel et des abus visant des femmes marocaines employées du bureau de liaison, en plus de la disparition de «cadeaux». La radio a indiqué que des diplomates israéliens de haut niveau et des politiciens y seraient impliqués». La radio a indiqué que l’enquête porte sur la conduite du chef du bureau de liaison, David Govrin, qui officie en tant qu’ambassadeur au Maroc, qui avait occupé par le passé (2016-2020), le poste d’ambassadeur de l’entité sioniste au Caire.
Au moment où au Maroc on a préféré faire l’autruche, une délégation du ministère israélien des Affaires étrangères, composée de plusieurs hauts fonctionnaires et de l’inspecteur général du ministère des affaires étrangères, a séjourné dans le royaume, la semaine dernière pour mener des investigations. Dans le royaume de M6 où le peuple est de plus en plus hostile à la politique de normalisation avec l’État hébreu, menée à la hussarde par le Makhzen et le palais royal, ce énième scandale sera passé sous silence même si certains observateurs affirment que Bourita osera une protestation de forme mais n’aura pas suffisamment de cran pour aller jusqu’au clash avec Israël.
Le choix de David Govrin, pour occuper le poste de responsable du bureau de liaison israélien à Rabat, n’est pas fortuit. Son expérience acquise quand il avait occupé le poste d’ambassadeur au Caire et les scandales qui avaient jonché son passage dans ce pays, auraient dû pousser le département de Bourita à rejeter ses lettres d’accréditation. Mais il ne l’a pas fait et aujourd’hui il est contraint de gérer ses lubies, son goût pour l’argent et pour la chair fraiche.
Dans un pays qui puise près de 20% de son PIB de la culture de cannabis et qui a bâti son économie sur le tourisme sexuel, le peuple continuera à souffrir. Des voix commencent à gronder au Maroc et c’est ce qui met le Makhzen dans tous ses états lui qui doit gérer les effets de la guerre au Sahara occidental, son isolement diplomatique de plus en plus visible sur le plan international et le tarissement des ressources qui lui permettaient un certain temps de taire la contestation sociale. Le jour où le palais royal et le makhzen auront en face un peuple déterminé semble très proche, et c’est ce qui fait trembler M6 et sa fratrie.
Slimane B.
