Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fixé, dimanche lors du Conseil des ministres qu’il a présidé, 4 conditions pour la gestion de l’allocation chômage destinée aux sans emplois. Selon le communiqué du Conseil des ministres, le président Tebboune a donné en effet plusieurs instructions concernant le dispositif règlementaire et pratique de l’entrée en vigueur de cette allocation. À ce propos, le chef de l’État a recommandé de définir l’âge maximal pour les primo-demandeurs d’emploi éligibles à l’allocation chômage, selon des critères raisonnables et objectifs, compte tenu de la lenteur des investissements générateurs d’emploi et de la récession économique due à la pandémie de Covid-19. Il a ordonné aussi la mise en place d’un système efficace de contrôle du fichier national des chômeurs, afin d’en assurer une distribution transparente et correcte de ladite allocation, en tenant compte des opportunités de travail disponibles dans différentes régions du pays. Tebboune a également exhorté à définir les mécanismes juridiques de sanction pour toute fraude pour bénéficier de cette subvention, y compris la poursuite pénale tout en distinguant l’allocation destinée aux jeunes chômeurs du reste des privilèges et allocations offerts aux jeunes.
Appel à la mise en place d’un plan pour éradiquer la pauvreté
Lors de la séance de débat du Plan d’action du gouvernement, plusieurs députés ont mis l’accent sur la nécessité de dégager un plan d’urgence pour éradiquer la pauvreté et lutter contre l’envolée vertigineuse des prix. S’agissant du PAG, la plupart des députés ont relevé sa richesse dans la forme et dans le fond, et ce en dépit du fait qu’il manque de chiffres. Ils ont souligné, dans ce cadre, la nécessité de fixer des délais précis pour une concrétisation effective de ce plan sur le terrain, et permettre partant à l’instance législative d’exercer ses missions de contrôle et renforcer l’État de droit. À ce titre, des députés dont Hichem Safar du parti (RND) a plaidé pour la consolidation de la régulation et le contrôle des matières de large consommation, proposant l’activation de la subvention orientée en passant d’un régime global à régime ciblé en matière de subventions. Ibrahim Fakhour des Indépendants a salué, de son côté, la décision de développer les wilayas du Sud dans le cadre de la nouvelle Loi relative à l’organisation territoriale du pays.
Il a également appelé à la réactivation du Fonds spécial de développement des régions du sud gelé depuis plusieurs années. Le député Mohamed Mansouri du même groupe, a de son coté déploré l’absence de vision claire et de délais de mise en œuvre précis.
Il est nécessaire de concrétiser le PAG pour réaliser le développement inclusif, notamment dans le Grand Sud, et diversifier l’économie nationale, a-t-il dit. Le député Mohamed Ourni des (Indépendants) a, quant à lui, soulevé les problèmes dont pâtissent les zones d’ombre, notamment l’absence de routes, la pénurie d’eau et l’absence d’éclairage public.
Ania Nch