La coopération pétrolière entre l’Algérie et le Niger continue de progresser à un rythme rapide depuis la visite de Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines, dans ce pays, en août dernier, et l’annonce, à cette occasion, de la reprise des activités pétrolières de Sonatrach au Niger.
Ainsi, un calendrier précis pour le développement du Bloc Kafra (nord du Niger), dirigé par Sonatrach, sera fixé afin d’accélérer la phase de mise en production effective. C’est ce que Mohamed Arkab a convenu avec son homologue nigérien, Sahabi Oumarou. Il l’a affirmé, dimanche à Alger, à l’issue de sa rencontre avec le ministre nigérien du Pétrole, au siège du ministère. Il s’agit d’accélérer la cadence de ce projet pétrolier. Supervisé par Sonatrach, « ce champ important enregistre des résultats très encourageants », en passant à la deuxième phase de ce projet, à savoir « la finalisation de l’exploration pour entamer la phase d’exploitation », a expliqué le ministre. Les deux parties ont convenu également d’assurer toutes les facilités pour la réalisation dudit projet et la concrétisation des objectifs escomptés, a fait savoir Mohamed Arkab. Évoquant les entretiens avec le ministre nigérien du Pétrole, Mohamed Arkab a indiqué être convenu avec son homologue d’accompagner la société nigérienne de pétrole (Sonidep S.A) en matière de formation des cadres sur toute la chaîne du secteur des hydrocarbures, partant de l’exploration et de la prospection jusqu’à l’exploitation, la production, le transport et la commercialisation. Le ministre a, par ailleurs, exprimé la disposition de l’Algérie à accompagner le Niger dans le domaine de la pétrochimie, au vu de son expérience en la matière, notamment en ce qui concerne le raffinage du pétrole.
Après avoir souligné la nécessité de « renforcer les relations établies entre les deux pays dans les différents domaines énergétiques », le ministre a fait savoir que la visite du ministre nigérien du Pétrole, qui se poursuivra jusqu’à mercredi, sera sanctionnée par la signature de plusieurs accords consacrant l’engagement de l’Algérie et du Niger de renforcer leur coopération énergétique bilatérale. Concernant l’activité de Sonatrach au Niger, le PDG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, a fait savoir, récemment, lors d’une émission de la télévision algérienne, qu’elle reposait sur un programme de partenariat pour le forage de quatre puits pétroliers dans ce pays et leur développement en cas de résultats positifs.
Il avait souligné que le partenariat africain était axé sur « la formation des ressources humaines grâce à l’expérience dont dispose Sonatrach, dans le cadre de partenariats « gagnant-gagnant ». Dernièrement, en visite à Alger, accompagné d’une importante délégation, le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances de la République du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, a fait savoir que le Niger a besoin du renforcement des relations bilatérales avec l’Algérie pour l’accompagner dans « ses efforts visant à conforter la souveraineté nationale sur ses richesses, à atteindre les objectifs de stabilité et de développement et à relever les défis communs que connaît la région ». C’est ce qu’il avait dit au Premier ministre, Nadir Larbaoui.
Autre dossier abordé lors de la visite à Alger de Sahabi Oumarou : le gazoduc transsaharien TSGP. Mohamed Arkab a annoncé une réunion « prochaine » entre les ministres de l’Energie des trois pays concernés par ce gazoduc (Algérie, Niger, Nigeria), afin de s’enquérir du taux d’avancement de ce projet « stratégique. Le ministre nigérien du Pétrole avait entamé, samedi, une visite de travail en Algérie, dans le cadre de l’examen des voies et moyens de renforcer les relations de coopération entre les deux pays dans le domaine de l’énergie, notamment les hydrocarbures. Il devait se rendre également à Oran. Sa visite fait suite à celle effectuée par Mohamed Arkab, au Niger au mois d’août dernier.
M. R.